Parution : en mai 2023 dans les éditions Flammarion.
Broché : 512 pages – 23 € – poche dans 8 ou 9 mois environ…
Le style, le genre : roman policier.
L’auteure : Frédérique (Audoin-Rouzeau) est née le 7 juin 1957 à Paris. Après des études secondaires au lycée Molière elle réussit son doctorat d’histoire en étudiant la peste au Moyen-Age. Chercheuse au CNRS sa formation archéologique est centrée sur l’époque médiévale, spécialité archéozoologie (étude des restes animaux en archéologie). Elle met en scène son personnage Jean-Baptiste Adamsberg, commissaire de profession, qui apparaît pour la première fois dans L’Homme aux cercles bleus, paru en 2005. Le héros est directement inspiré du dessinateur de bandes dessinées Edmond Baudoin. Avec Les Jeux de l’Amour et de la Mort, l’auteure reçoit son premier prix lors du Festival de Cognac en 1986, signant son entrée dans la
littérature française. Fred Vargas remporte ensuite et à 5 reprises le Trophée 813, récompensant le Meilleur Roman francophone.
Primés à plusieurs reprises, adaptés au cinéma (Pars vite et reviens tard) et à la télévision, traduits dans plus de quarante langues, ses romans policiers sont des best-sellers en France comme en Allemagne et en Italie. Avant Sur la dalle, elle a écrit 2 essais écologiques : L’humanité en péril (Flammarion, 2019 – J’ai lu, 2020) et Quelle chaleur allons-nous connaître ? Quelles solutions pour nous nourrir ? (Flammarion 2022).
Les lieux : la Bretagne, Combourg.
L’histoire : Après avoir sauvé un hérisson heurté par une voiture en plein Paris le commissaire Adamsberg apprend qu’un meurtre a été commis dans un village breton, la victime est un garde-chasse. Si Le commissaire Adamsberg s’intéresse à cette histoire c’est parce qu’il était justement à Combourg et à Louviec un mois auparavant.
Il réussit à récupérer l’affaire après le dessaisissement du commissaire breton Franck Matthieu, un de ses amis. Ils vont travailler ensemble pour stopper un tueur en série qui suit les traces d’un mystérieux fantôme qui fait renaître d’étranges légendes locales autour de Combourg, lieu de vie de Chateaubriand.
Mon avis : j’adore Fred Vargas mais pour la première fois je suis déçue, à la hauteur de l’attente. Imaginez ! Aucune nouvelle d’Adamsberg depuis 2017 !
Le roman commençait bien avec tout ce qu’il faut de fantaisie, Adamsberg torse nu sur une avenue du 13e sauvant un hérisson… fantôme errant dans un village, réflexions brumeuses sur une table de dolmen… puis en avançant dans ma lecture, peu à peu, je n’ai pas retrouvé le petit quelque chose qui fait la magie des romans précédents. L’intrigue mêlant fantômes et légendes locales se dissout rapidement dans une affaire ordinaire mettant aux prises des délinquants, solitaires ou qui se sont associés et forment des bandes dépourvues de toute activité cérébrale. Pour ajouter à la déception beaucoup des personnages récurrents ne sont pas là (pas de Danglard notamment, sauf quelques pages au début), et ceux qui participent à l’enquête sont plaqués dans l’histoire tels des figures en carton par exemple Retancourt dans son rôle de géante matraqueuse ou Mercadet dont la narcolepsie est abondamment commentée. Les épisodes autour du « descendant » de Chateaubriand m’ont également déçus. Bref, je me suis retrouvée à lire un polar ordinaire, puis après un temps de réflexion je me surprends à penser que je veux bien lire des polars ordinaires si je retrouve Adamsberg, Danglard et & … paradoxe, addiction 🙂 ?
Pour résumer : voilà ce que je pense et ça n’engage que moi : Fred est arrivée au bout de l’aventure Adamsberg, la nécessité d’écrire autre chose pendant ce temps « sans » semble le prouver, mais la pression conjointe du public (moi y compris) et de l’éditeur (ça rapporte) ont été prégnantes…. Si c’est ça il n’y a plus qu’à relire avec bonheur tous les précédents aussi chez la grande éditrice Viviane Hamy découvreuse de Fred Vargas…
