Parution : en août 2021 dans les éditions Gallimard. Dans le format poche, éditions Folio  en mai 2023.

Broché : 192 pages – 18 €  Poche : 224 pages – 8.50 €

Le style, le genre : roman contemporain mêlant poésie (le titre est emprunté à Verlaine), histoire d’amour, adultère et passion dévorante.

L’auteur : Né en 1987 à Amiens, François-Henri Désérable passe son enfance et son adolescence en Picardie. À quinze ans, il part dans le Minnesota, aux États-Unis, pour s’adonner à sa passion : le hockey sur glace, qu’il a commencé à pratiquer à l’âge de cinq ans. À dix-huit ans, il devient joueur de hockey professionnel et commence à écrire. Tu montreras ma tête au peuple, récits des derniers instants de personnages guillotinés pendant la Révolution française, est publié en 2013 aux éditions Gallimard. Il remporte plusieurs prix dont celui de la Vocation. En 2015, paraît Évariste, biographie romancée d’Évariste Galois, prodige des mathématiques mort en duel à vingt ans. À la rentrée littéraire 2017, avec Un certain M. Piekielny, François-Henri Désérable part sur les traces d’un personnage de Romain Gary, « souris triste » évoquée dans La Promesse de l’aube. Son quatrième roman, Mon maître et mon vainqueur, est couronné en 2021 du Grand prix du roman de l’Académie française. Ses livres sont traduits dans une quinzaine de langues.

Les lieux : Paris.

L’histoire :  voilà une quatrième de couverture (un extrait du texte) qui ne vous apprendra pas grand-chose… « Le cahier, c’était la première chose que m’avait montrée le juge, quand tout à l’heure j’étais entré dans son bureau. Sous la couverture souple et transparente, on pouvait lire au feutre noir : MON MAÎTRE ET MON VAINQUEUR.

Sur les pages suivantes, il y avait des poèmes. Voilà ce qu’on avait retrouvé sur Vasco : le revolver, un cahier noirci d’une vingtaine de poèmes et, plus tard, après expertise balistique, des résidus de poudre sur ses mains.

Voilà ce qu’il en restait, j’ai pensé, de son histoire d’amour. »

Mon avis : pour une première découverte de Désérable, que j’avais depuis un moment  envie de lire, je n’ai pas été convaincue. J’ai seulement commencé à m’intéresser à l’histoire et au style au chapitre 11. Force est de constater qu’il a rencontré ses lecteurs puisque la presse, générale et spécialisée, lui a tressé des lauriers dès sa parution. On dit de lui que c’est son meilleur, j’en déduit qu’il n’a pas été écrit pour moi… Les qualités retenues sont exactement celles que je n’ai pas aimées. Pot-pourri des critiques vues sur le site de Gallimard (je vous laisse retrouver à qui appartiennent ces critiques) : « dispositif subtil (flash-back, digressions, jeu permanent sur la temporalité) », « style allègre, qui mêle l’ultra sophistication, l’érudition, à la crudité, au familier », « haute voltige stylistique », « prose en fusion et phrases à haute valeur émotive ajoutée », etc.

Je n’ai pas pu me défaire de la sensation dans l’écriture des 10 premiers chapitres d’un exercice de style… trop visible, comme si les échafaudages étaient restés en place. Je n’ai ressenti ni empathie ni répulsion envers l’un des trois personnages principaux de ce roman, une exception le juge et son greffier, savoureux. Je me suis ennuyée jusqu’à ce chapitre 11 qui reprend contact avec un récit que j’ai trouvé plus construit.

Pour résumer : Ce qui m’a fait sourire c’est que l’écriture des critiques est à l’image du style de ce livre. Peut-être n’ai-je pas choisi le bon titre pour une première découverte ? Votre avis ?