
Parution : dans les éditions Philippe Rey en août 2021, puis dans les éditions Le Livre de Poche en janvier 2023.
Broché : 448 pages – 22€ Poche :576 pages – 9.70€
Le style, le genre : écriture romanesque « intellectuelle » tournée vers une exigence quant à la langue française. Le narrateur est Diégane un écrivain sénégalais installé à Paris.
L’auteur : il est né en 1990 au Sénégal, vit en France et a publié quatre romans : Terre ceinte (Présence africaine, 2015, prix Ahmadou-Kourouma et Grand Prix du roman métis), Silence du chœur (Présence africaine, 2017, prix Littérature-Monde – Étonnants Voyageurs 2018), De purs hommes (Philippe Rey/Jimsaan, 2018) et La plus secrète mémoire des hommes (Philippe Rey/Jimsaan, prix Goncourt 2021).
Les lieux : Paris, Argentine, Sénégal.
L’histoire : En 2018, Diégane Latyr Faye, jeune écrivain sénégalais, découvre à Paris un livre
mythique, paru en 1938 : « Le labyrinthe de l’inhumain ». On a perdu la trace de son auteur, qualifié en son temps de « Rimbaud nègre », depuis le scandale que déclencha la parution de son texte. Diégane s’engage alors, fasciné, sur la piste du mystérieux T.C. Elimane, se confrontant aux grandes tragédies que sont le colonialisme ou la Shoah. Du Sénégal à la France en passant par l’Argentine, quelle vérité l’attend au centre de ce labyrinthe ? Diégane, à Paris, fréquente un groupe de jeunes auteurs africains : tous s’observent, discutent, boivent, font beaucoup l’amour, et s’interrogent sur la nécessité de la création à partir de l’exil. Il va surtout s’attacher à deux femmes : la sulfureuse Siga, détentrice de secrets, et la fugace photojournaliste Aïda…
Mon avis : déception à la hauteur des attentes. L’idée de départ était pleine de promesses mais l’histoire se perd dans des circonvolutions légèrement ennuyeuses, vous voyez ce que je veux dire ? quand vous commencez à sauter des passages…
La langue est en effet belle mais un excès de mots précieux et rares, assez fréquent chez les auteurs africains, ne m’a pas permis une lecture fluide (oui je fais partie de ces lecteurs qui cherchent dans le dictionnaire un mot inconnu…). Néanmoins il y a de très beaux passages et des personnages intéressants comme l’auteur du livre disparu T.C. Elimane dont la trajectoire tous azimuts est romanesque en diable. Les deux femmes remarquables vantées par la quatrième de couverture ont bénéficié d’un traitement très mystérieux qui, je dois dire, m’a laissée à distance. Je sors de cette lecture décontenancée, ai-je manqué quelque chose ? J’ai même attendu un mois et demi avant de vous donner mon ressenti…
Pour résumer : le chant d’amour à la littérature et à son pouvoir intemporel mis en avant par l’éditeur s’est accompagné d’ennui, embêtant….
