Parution : mai 1998
Collection
Folio (n° 3083), Gallimard
Le genre : récit historique, récit de voyage.
L’auteur : Jean-Paul Kauffmann est un journaliste et écrivain français.Il est né le 8 août 1944 à Saint Pierre la Cour, en Mayenne. Il travaille à RFI et à l’AFP. Il est enlevé à Beyrouth le 22 mai 1985 avec Michel Seurat (mort en captivité) alors qu’il faisait un reportage pour « L’événement du jeudi ». Il écrit plusieurs romans, des récits et des livres sur le vin mais il attend 2007 et « La maison du retour » (Nil éditions) pour évoquer sa captivité.
L’histoire : Perdue au milieu de l’Atlantique Sud, Sainte-Hélène, l’île d’où on ne s’échappe jamais. Un rocher lugubre, battu par les flots et le vent. Déporté par les Anglais après Waterloo, Bonaparte s’efforcera, pendant cinq ans et demi, de rester Napoléon en dépit des humiliations. Amoureux des îles, Jean-Paul Kauffmann s’est embarqué un jour à bord du seul bateau qui dessert Sainte-Hélène. Il découvre ses falaises noires, ses habitants reclus, son gouverneur britannique, son ex-consul de France érudit et misanthrope, ses prisonniers qui pêchent face à l’océan.
Sainte-Hélène : la vie quotidienne dans l’étrange maison de Longwood au temps de Napoléon, la promiscuité, l’ennui, l’humidité, les rats.
Récit de voyage et enquête sur les derniers jours de l’Empereur, ce livre décrit avec justesse la captivité et l’enfermement. La chambre noire de Longwood est une méditation sur la mélancolie historique, un huis-clos policier qui atteste que Napoléon a bel et bien été empoisonné. Par la nostalgie de sa gloire et le regret de son passé. (texte éditeur)
Mon avis : lu à sa sortie en 1997 ce texte m’avait captivée autant par la qualité de l’écriture de Jean-Paul que par le thème de l’enfermement. Enfermement qu’il a vécu pendant trois ans car retenu en otage au Liban. Tous les Français qui ont vécus cette époque se souviennent du rappel aux infos du « 20 heures » des noms de Michel Seurat et Jean-Paul Kauffmann scandés chaque soir.
Je n’ai pas une affection particulière pour Napoléon, j’avais même hésité à l’époque à acheter ce livre, mais qui pouvait mieux raconter cet exil qu’un auteur qui avait vécu cette épreuve ? Le récit est poignant et dépasse l’empereur, pour finalement s’intéresser à l’Homme.
Pour résumer : un livre dont on se souvient encore 17 ans après, c’est forcément un livre fort ! Et nul besoin de vouer un culte à l’empereur pour le lire ou l’offrir.