Parution : 2013 aux éditions Christian Bourgois
Avril 2014 en édition de poche chez Points
Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni
Le genre : roman suisse (germanophone) à la frontière du thriller, du psychologique et du fantastique.
Les lieux : un quartier résidentiel de Zürich
L’auteur : Martin est né le 29 février 1948 à Zürich (Suisse). Après avoir travaillé dans la pub et dans un hebdomadaire suisse die Weltwoche, il décide de se consacrer complètement à l’écriture. En 1995 certaines de ses chroniques ont été publiées sous le titre « Business class », il reçoit pour celles ci le « Preis der österreichischen Industrie » du Concours Joseph Roth, à Klagenfurt (traduction française en 2008 chez Christian Bourgois). Ce n’est que le début d’une longue série de prix dont celui du meilleur premier roman étranger en 1998 qui le couronne pour « Small World » roman magnifique qui le fait connaître en France. Il participe également à l’écriture de scénarios cinématographiques et de télévision ainsi qu’à des textes de chansons pour Stefan Eicher.
L’histoire : Peter Taler travaille dans le service comptabilité de l’entreprise Feldau & Co. Son patron Gerber et son collègue Kübler l’ont à l’œil. Il faut dire que Peter n’est pas au meilleur de sa forme, il n’arrive pas à se remettre de la mort de sa femme tuée de plusieurs coups de revolver en bas de son immeuble alors qu’ayant oublié ses clefs elle sonnait à l’interphone. Le meurtre n’a pas été résolu et Peter ne voulant pas tourner la page, comme tout le monde pourtant lui conseille, continue de vivre avec le souvenir de Laura. Il met le couvert pour deux, il cuisine son plat préféré les spaghetti al pomodoro, il écoute Back to Black d’Amy Winehouse, etc. Un soir alors qu’il regarde par la fenêtre de son appartement, un malaise l’envahit : quelque chose ne tourne pas rond, comme si un élément extérieur avait changé, mais quoi ? Il se persuade que ce quelque chose a tout à voir avec le pavillon jaune en face de l’autre côté de la rue. Il distingue à plusieurs reprises le visage barbu d’un vieil homme qui l’observe derrière son rideau. Knupp a lui aussi perdu sa femme. L’histoire commence…
Mon avis : Ce style de livre ne supporte pas qu’on en dise plus sinon toute l’architecture du roman s’effondrerait. Je dirai juste que ce texte est bon, tout à fait dans la veine des autres romans de Martin. Le suspense est intense et je dois dire que la trame de l’histoire est très originale. On se fait balader de belle façon par le vieux Knupp. Comme le titre du roman l’indique il est question du temps, de l’espace temps, du chagrin et … Accrochez vous, par moment on perd pied ! J’aime décidément ce romancier que j’avais rencontré lors d’un petit déjeuner offert par Christian Bourgois à quelques libraires de la Fnac au début des années 2000 : grand souvenir.
Pour résumer : du très bon Suter !