La légende de nos pères de Sorj CHALANDON

La Légende de nos pères

Parution : Grasset en 2009 pour l’édition brochée et août 2011 pour l’édition de poche chez  Le Livre de Poche.

Les lieux : Lille et le Nord

L’auteur : Georges Chalandon surnommé Sorj est né le 16 mai 1952 à Tunis mais passe son enfance à Lyon. Il a été grand reporter pour Libération durant plus de trente ans, et pour Le Canard Enchaîné depuis 2009. Il a couvert de nombreux théâtres de guerre. En 1988 il a reçu le prix Albert Londres pour ses reportages sur l’Irlande du Nord et pour ses articles relatant le procès Barbie.

Il publie son premier roman en 2005 (Le petit Bonzi), suivront cinq autres ouvrages, le dernier à l’automne 2015. Ses thèmes favoris sont liés à ses expériences journalistiques et à ses relations avec son père.

L’histoire : instituteur puis correspondant local à La Voix du Nord, Marcel Frémaux s’est reconverti, il écrit des biographies familiales et parfois aussi il retravaille les écrits des autres. Ses clients ils les recrutent par voie des petites annonces. Un jour une femme se présente, elle s’appelle Lupuline Beuzaboc, elle lui demande de rédiger la biographie de son père résistant pendant la seconde guerre mondiale. Elle souhaite offrir le livre aux amis et à la famille, espérant ainsi leur faire revivre les récits des exploits qu’il lui racontait assis sur un tabouret le soir près de son lit quand elle était enfant.

A 85 ans Tescelin Beuzaboc n’a guère envie de se prêter à cet exercice mais face à l’insistance de sa fille il cède.

Ce client n’est pas un client ordinaire, à travers lui c’est son père que Marcel veut entendre. Il nourrit beaucoup de regrets : n’avoir jamais pu, ou jamais su, échanger de son vivant avec celui qui réalisa des actes héroïques dans la Résistance. Le biographe espère retrouver son père à travers le vieil homme, et réparer ce manque.

Mon avis : roman très intimiste et très bien écrit, c’est le deuxième titre de l’auteur que je découvre. Complètement différent de Une promesse, quoique il y soit aussi question de souvenirs, le récit nous fait vite comprendre qu’il y a quelque chose qui cloche dans la vie de Tescelin Beuzaboc. Les rencontres entre les deux hommes sont de plus en plus tendues et étouffantes, ce n’est pas un hasard s’il a situé son récit en 2003 pendant l’été de la canicule. Le malaise perdure jusqu’à la scène finale où les masques tombent.

Pour résumer : roman que je conseille aux amateurs de récits sur la seconde guerre mondiale en particulier sur la Résistance, à tous ceux qui ont du mal à se raconter, à celles et ceux qui encouragent le mensonge. Bon… cela fait pas mal de monde finalement. Bonne lecture.

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2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. J’ignorais de quoi parlait ce roman. Il me tente bien !

    1. anniemots dit :

      c’est vraiment un auteur singulier, je le découvre avec plaisir. J’ai énormément aimé « une promesse »
      bonne soirée

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