Marc nous conseille : Ce jour-là de Willy Ronis

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ce jour là (Marc)aux Editions Folio

Ce jour-là, une amie connaissant mon goût pour la photo et l’écriture me donna à lire un livre de Willy Ronis.

Ce jour-là, qui est aussi le titre de ce recueil, je découvrais le fabuleux autoportrait d’un grand photographe au travers d’une cinquantaine de photos prises tout au long de son existence. Des photos qui rendaient compte de l’évolution de la société au XXème siècle et dessinaient, en creux, le parcours d’un homme et de son regard sur les choses et les gens. Un regard sur lequel il a aussi posé des mots. Et pas n’importe lesquels. Ceux d’un authentique écrivain qui donne à imaginer autant qu’à voir et qui explique avec justesse et simplicité ce moment fugace – presque fantastique – qui fait que l’on appuie sur le déclencheur de l’appareil sans savoir si le cliché sera réussi ou pas. Question d’instinct, de sensibilité où simple goût pour le conte, comme celui que se raconte parfois Willy Ronis au moment d’immortaliser un détail qui n’existait pas quelques secondes auparavant et ne sera plus l’instant suivant.

Chaque photo a une histoire, prompte à faire ressurgir les fantômes du passé. Des fantômes drôles ou nostalgiques sur lesquels l’auteur a la bienveillance des mots autant que du regard. Des fantômes qui parfois reprennent chair et donnent de leurs nouvelles bien des années après, apportant un nouvel angle à une situation qui semblait immuable. Comme quoi la photographie n’a rien de figé puisqu’elle rend compte du vivant. Elle rebondit même dans l’esprit de l’auteur, une photo commentée lui rappelant le souvenir d’une autre qu’il laisse le soin à ses lecteurs intrigués d’aller découvrir par eux-mêmes.

C’est que j’ai fait avec la photo nommée « L’homme seul » que Willy Ronis évoque sur le cliché : « Noël 1954, La bicyclette ». Deux moments où l’œil du photographe a su saisir un regard particulier au milieu de la foule. Symboles d’un métier fait de hasards, de rencontres et d’attention portée à l’autre.

Pour paraphraser Willy Ronis, à l’instar des instants qu’il capte, ce livre « est précieux, presque intemporel.

Marc

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