Parution : en 2015 au Japon, en 2017 dans les éditions Actes Sud et en mai 2021 dans la collection de poche d’Actes sud, Babel. Traduction du japonais par Jean-Louis de la Couronne.

Broché 336 pages : 23€    –    poche 336 pages : 9.20€

Les lieux : à Tokyo et à travers le Japon.

Le style, le genre : road trip humain/félidé (ou le contraire). Écrit à la première personne (chat, puisque ce sont ses mémoires…).

L’auteure : née en 1972 dans la préfecture de Kochi, dans le Sud du Japon, Hiro Arikawa a publié des « light novels » pour adolescents avant d’écrire des romans pour adultes. Les Mémoires d’un chat, paru en 2017, a obtenu un vif succès et a été traduit dans de nombreux pays. En France, en 2021 puis 2023 pour le poche, a été traduit un nouveau roman Au prochain arrêt toujours chez Actes sud et Babel.

L’histoire : Un chat de gouttière au parler franc et rompu au langage des humains a pris ses quartiers dans le parking d’un immeuble de Tokyo. Lui qui, pour rien au monde, ne troquerait sa liberté se fait un jour percuter par une voiture et se voit contraint d’accepter la perspective d’une cohabitation durable avec Satoru, un locataire, qui le soigne et lui attribue un nom – Nana.

Cinq ans plus tard, des circonstances imprévues obligent Satoru à se séparer de Nana. Désireux de lui trouver un bon maître, il se tourne vers d’anciens camarades d’études, disséminés aux quatre coins du Japon. Commence alors une série de voyages et de retrouvailles qui sont pour Nana autant d’occasions de découvrir le passé de Satoru et de nous révéler maints aspects de la société japonaise.

Mon avis : quel délicieux roman, merci Viviane de me l’avoir offert. C’est un texte drôle, émouvant et sensible sur deux êtres qui se trouvent et qui entament un bout de vie commune. Ce n’est pas un roman mémérisant, comme on pourrait le penser dès qu’il s’agit de chats… Tout est délicatement amené, les conversations de Nana (c’est son nom) avec ses congénères sont à mourir de rire et les jugements de Nana sur les us et coutumes humains ne sont pas moins drôles. La force des liens entre animal et humain tels qu’ils sont racontés vous apportera autant que l’aspect sociologique du livre. Souvent traités en parallèle l’abandon et l’adoption sont un fil rouge de l’histoire de Satoru, il s’agira aussi de comprendre (ou tenter de comprendre) l’évolution de chacun des ami(e)s qu’il va retrouver dans son périple, amis qui n’ont pas forcément toujours été très tendres…

Pour résumer : c’est un livre plein de douceur et d’espoir malgré les coups durs de la vie, je le recommande à tous-tes.