La fièvre de Sébastien SPITZER

la fièvre spitzerParution : en 2020 dans les éditions Albin Michel. Édité par Le Livre de Poche en 2021.

Broché : 320 pages – 19.90 €        Poche : 288 pages – 8.40 €la fièvre spitzer poche

Les lieux : Memphis (USA)

Le style, le genre : roman historique (19e siècle) basé sur des faits réels.

L’auteur : Sébastien est né le 9 mars 1970 à Paris. Après une classe prépa, il étudie à l’Institut d’études politiques de Paris 1 Sorbonne avant de se tourner vers le journalisme, travaillant pour Jeune Afrique, Canal+, M6, TF1, Marianne ou Rolling Stone. En 2017, il publie son premier roman Ces rêves qu’on piétine dans les éditions de l’observatoire et décroche plusieurs prix, dont le prix Stanislas, le prix Emmanuel-Roblès et le prix Méditerranée des lycéens ; il sera traduit en plusieurs langues. Pour Le Cœur battant du monde il sera le lauréat du prix du Jury de la Galerne et finaliste du prix Goncourt des lycéens. Il est enfin lauréat du prix Bibliothèques pour tous et le prix de l’Académie de Pharmacie pour La Fièvre (qui fera l’objet du prochain article). La plupart de ses ouvrages sont disponibles au Livre de Poche. En parallèle de son activité littéraire il est aussi scénariste et enseignant à Sciences Po Paris.

Son tout dernier livre Léonie B vient de sortir (mars 2024 Albin Michel).sebastien spitzer

L’histoire : Memphis, juillet 1878. En pleine rue, pris d’un mal fulgurant, un homme s’écroule et meurt. Il est la première victime d’une étrange maladie, qui va faire des milliers de morts en quelques jours. Anne Cook tient la maison close la plus luxueuse de la ville et l’homme qui vient de mourir sortait de son établissement. John Keathing dirige le journal local. Raciste, proche du Ku Klux Klan, il découvre la fièvre qui sème la terreur et le chaos dans Memphis. Raphael T. Brown est un ancien esclave, qui se bat depuis des années pour que ses habitants reconnaissent son statut d’homme libre. Quand les premiers pillards débarquent, c’est lui qui, le premier, va prendre les armes et défendre cette ville qui ne voulait pas de lui. Un roman inspiré de faits réels, qui nous dévoile de surprenants héros autant que d’insoupçonnables lâches.

Mon avis : même ressenti pour ce roman qu’écrit précédemment (Le cœur battant du monde), roman agréable à lire. Saisissant en raison du sujet je l’ai un peu moins aimé à cause de quelques personnages un peu trop sans nuances, dû peut-être à un nombre de pages trop court, le roman y aurait gagné en profondeur. En effet en 288 pages traiter du Ku Klux Klan, de l’affranchissement des esclaves noirs, des mœurs américaines et des conditions sanitaires de la vie quotidienne, c’était mission impossible. Le mérite de cette lecture c’est d’avoir appris un épisode de l’histoire américaine que je ne connaissais pas et d’avoir pu mettre un visage sur une plaque d’une rue du 15e arrondissement de Paris sous laquelle je suis passée si souvent : rue du docteur Finlay.

Pour résumer : j’ai été globalement un peu déçue mais ça ne m’a empêchée d’être captivée par le destin de tous ces hommes et femmes frappés par le racisme ou l’ostracisme et par la maladie qui, elle, ne fait aucune distinction.

2 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Sacha dit :

    Vaste sujet en effet! Dommage, mais je garde bien Le coeur battant du monde en tête, en revanche.

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