Complot de Nicolas BEUGLET – trilogie Sarah Geringën – volume 2

Parution : en mai 2018 dans les éditions XO, en poche éditions Pocket en 2019.

Broché : 496 pages – 19.90 €   Poche : 570 pages – 9.60 €

Le style, le genre : roman policier.

L’auteur : Nicolas Beuglet a été journaliste, scénariste, animateur pour M6. Il a publié un premier roman, Le premier crâne, en 2011 sous le pseudonyme de Nicolas Sker. Aujourd’hui, il se consacre uniquement à l’écriture de romans sous son véritable nom.

Pour le premier volume de sa trilogie Sarah Geringën  Le Cri (Pocket – 2016), il a obtenu les Prix du Polar des Petits Mots des Libraires 2017, Prix du Roman Populaire 2017, Prix des nouvelles voix du polar 2018, catégorie roman français et Prix Polar en Nivernais 2018 toujours pour Le Cri. Le suivant est Complot puis le 3e L’île du diable.

En 2020 il entame une nouvelle trilogie avec Le Dernier Message, Le passager sans visage et L’archipel des oubliés (éditions XO et Pocket). En 2024 il publie L’ultime avertissement.

Les lieux : Norvège, Italie, Liban.

L’histoire :  Un archipel isolé au nord de la Norvège, battu par les vents. Et, au bord de la falaise, le corps nu et martyrisé d’une femme. Les blessures qui déchirent sa chair semblent être autant de symboles mystérieux. Quand l’inspectrice Sarah Geringën, escortée par les forces spéciales, apprend l’identité de la victime, c’est le choc. Le cadavre est celui de la Première ministre. Qui en voulait à la chef de gouvernement ? Que cache-t-elle sur cette île, dans un sanctuaire en béton enfoui au pied du phare ? Sarah, très vite, le pressent : la scène du crime signe le début d’une terrifiante série meurtrière. Dans son enquête, curieusement, quelqu’un semble toujours la devancer. Comme si cette ombre pouvait lire dans ses pensées… De la Norvège à la vieille cité de Byblos, et jusqu’au cœur même du Vatican, c’est l’odeur d’un complot implacable qui accompagne chacun de ses pas. Étayé par les dernières découvertes de la science et de l’histoire, Complot explore les secrets premiers de l’humanité.

Mon avis : polar/thriller très réussi, sur le mode film d’action avec rebondissements à l’infini (un peu trop selon certains). Je l’ai beaucoup plus apprécié que le premier (Le cri). Écrit en 2018 ce roman était en avance sur son temps puisque le masculinisme, maladie sociale dont on parle beaucoup en ce moment, est le thème principal du livre. Le masculinisme est une idéologie, la plus souvent définie comme un mouvement réactionnaire, misogyne, androcentré, conservateur et antiféministe. Il va jusqu’au meurtre, à ce sujet ayez en mémoire cette tragédie, quatorze étudiantes tuées à l’arme automatique dans l’école polytechnique de Montréal et les innombrables féminicides partout dans le monde.

Difficile de parler du roman sans dévoiler les ressorts de l’intrigue. Ne pas lire ce qui suit si vous ne voulez rien savoir avant la lecture. La thèse (qui repose sur une documentation encyclopédique et une bibliographie solide, avec des entretiens avec des historiens, des archéologues, des généticiens) : toutes les divinités féminines de toutes les croyances et religions du monde ont été remplacées au cours du temps par des divinités masculines, afin que les hommes reprennent le pouvoir. Bluffant et factuel sur le fond même si les faits sont quelquefois tordus dans l’intérêt de l’intrigue, ce n’est pas une thèse !  Vous en apprendrez cependant beaucoup et serez comme moi certainement surprise et curieuse d’en découvrir un peu plus. Par exemple pourquoi Marie a-t-elle pris autant d’importance chez les Chrétiens ? C’est ce qui fait passer l’excès d’hémoglobine au second plan et ne retenir que l’immense tragédie qui a touché et touche encore tant de femmes. 

Cependant à mon avis un raté, la scène finale à Rome que j’ai trouvé un peu tirée par les cheveux.

Pour résumer : addictif, et ça fait réfléchir ! Tiens, si vous alliez faire un tour du côté de Cliffs End Farm ?

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