Déserts d’altitude – du Chili au Machu Picchu 8 mois à pied sur la cordillère des Andes – de Sarah MARQUIS

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17,95€

Parution : en 2015 aux éditions Michel Lafon, et en mai 2016 en format poche chez Pocket.

désert d'altitude
240 pages – 7.40€

Le style, le genre : récit d’une performance sportive, et pas vraiment récit de voyage je vous dirai pourquoi dans une minute.

L’auteur : Sarah Marquis, née le 20 juin 1972 à Delémont, est une aventurière suisse. Elle choisit la marche sur de longues distances et en vit. Son mode opératoire est le suivant : elle marche des dizaines de kilomètres avec un sac ou une petite charrette pour ses affaires et le soir elle plante une tente pour passer la nuit. Le ravitaillement est organisé par son frère et des sponsors financent ses expéditions. Elle donne aussi des conférences pour partager ses expériences.  En 2000, elle effectue sa première longue randonnée en solo du Nord au Sud de l’Ouest des États-Unis (4 260 km en quatre mois) en passant par les montagnes Rocheuses et le désert des Mojaves. La traversée des déserts australiens en 2002-2003 en dix-sept mois et 14 000 km est racontée dans son premier livre (L’aventurière des sables). Cette traversée dans le fameux outback australien est une classique pour les aventuriers. En 2006, elle suit la sarah marquis désert d'altitudecordillère des Andes, du Chili au Machu Picchu (7 000 km en huit mois). Dans cette expédition elle a aussi bénéficié de l’aide d’un guide, qui a ensuite révélé l’avoir transportée en voiture sur 200 km. L’émission Mise au point du 24 octobre 2010 de la Télévision suisse romande a révélé que Sarah Marquis avait menti en cachant ce fait dans ses récits (La voie des Andes).la suite sur Wikipedia.

Les lieux : Amérique du sud comme le titre l’indique.

Le thème : Pour Sarah Marquis, sa longue marche sur le dos de la cordillère des Andes, du Chili au Pérou, est faite de rires, de magie, de lumière indescriptible, mais aussi de luttes contre la faim, le mal d’altitude. Le condor sera son guide, le vent son ennemi, et le silence l’enveloppera dans les nuits étoilées du désert d’Atacama. Sur les sentiers capricieux, avec son sac de 30 kilos sur le dos, chaque étape est une victoire, chaque rencontre une fête. Pour Sarah, la marche et la solitude ne sont pas des fuites, mais une façon de se connecter à l’essentiel. Et son regard, si différent, nous entraîne avec elle jusqu’au merveilleux Machu Picchu où plane encore la magie de l’Empire inca. (texte éditeur… que j’ai laissé tel quel, malgré ma réticence sur le contenu, vous constaterez ainsi la méprise…)

Mon avis : quelle belle promesse que le titre de cet ouvrage et le contenu de la quatrième de couverture ! Je comptais sur une belle évasion possible pendant ce confinement qui dure, qui dure. Que Sarah Marquis ait eu beaucoup de plaisir à marcher, aucun doute, qu’elle aime aussi alterner marche et voiture , pas de souci si c’est revendiqué, qu’elle ait des velléités d’écrire de la littérature matinée de poésie, pourquoi pas ? Ses souvenirs d’enfance enrobés de pensée positive par contre quel intérêt ? je me le demande encore ??? Mais là où il y a un os c’est que je m’attendais à une vraie aventure humaine, des rencontres et de ce côté-là, à part un ou deux épisodes, il n’y a rien à se mettre sous la dent, pire je ne comprends pas ce qu’elle recherche. Dans de beaux paysages vivent aussi des gens. Lui a-t-on expliqué que dans ces cadres enchanteurs ce peut être de pauvres gens mais qui ne sont pas forcément malheureux et/ou hostiles (demandez à Bernard Ollivier), en tout cas selon une grille de lecture occidentale, suisse en l’occurrence. J’ai été choquée et les bras m’en sont tombés à plusieurs reprises !!!! Je vous laisse juges pour apprécier les impasses et les incongruités de cette marcheuse :

« Ce matin, au village, j’ai demandé un peu d’eau du puits. Un monsieur d’une cinquantaine d’année m’a gentiment aidée à en collecter dans mon bidon. Au moment où j’allais le remercier, il me l’a déversée par terre, devant mes pieds, avec un regard plein de haine et d’arrogance. Je me pose des questions – est ce que mon comportement ne correspond pas à leur code communautaire ? Je suis souriante, salue chaque personne rencontrée, sans que personne me réponde, jusqu’au jour où je me suis retrouvée en situation difficile dans un village. Depuis ce jour, j’ai décidé de ne plus imposer ma présence à cette population qui vit dans un état de pauvreté extrême, une population peu accueillante à cause de ses conditions de vie. »

Ou encore

Voici les premiers résultats de mes investigations de surface : les maisons n’ont pas l’eau courante, pas de douche ni de baignoire, les femmes sont suspicieuses, sur le qui-vive.

Ou encore

Les habitants sont bruyants, parlent sur un ton d’engueulade, connaissent la laitue coupée en lacets, les tomates et l’avocat ; la sauce et le goût, eux, font partie d’un concept qui n’a pas été pris en compte.

Ou encore

Cela ne cesse de se bousculer dans ma tête, les sujets sont divers – leur hygiène, leur façon de vivre : j’ai du mal à comprendre… Ils sont loin de ressembler à des pouilleux, ils sont bien habillés, proprets sur eux. Vivent-ils tous comme cette famille ?

Je parlais de méprise car si j’ai acheté ce livre chez Gibert, tout à fait par hasard, c’était pour vivre par procuration pendant la période de confinement qui s’annonçait des expériences humaines dans un continent qui m’a toujours fait rêver. J’avais en tête les deux derniers récits de voyage que j’avais lus, l’incontournable et magnifique Longue marche de Bernard Ollivier et le surprenant livre de Louis Meunier La terre des cavaliers … En fait la méprise vient du fait que le texte de la quatrième de couverture est totalement hors sol. Je ne m’attendais pas à un voyage sponsorisé, pas à un ravitaillement organisé par un frère également rémunéré, pas à des trajets en voiture, et pas à une performance sportive alors que tout me portait à croire à un récit de voyages.

Je m’incline devant la performance, avec 30 kilos sur le dos même en aimant la marche j’en aurais bien été incapable, mais pour tout le reste je n’ai pas aimé ce livre tant sur la forme que sur le fonds. Comment peut-elle saisir l’âme des gens sans s’oublier elle-même ??

Pour résumer :  j’ai fait Saint Julien sur Cher – Villefranche sur Cher (2 kms aller-retour 😉) sans assistance ce matin pour aller faire quelques courses et discuter avec des locaux, c’est ça le voyage ! (tout s’est bien passé 😊)

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