

Parution : en 2015 aux éditions du Seuil ; en septembre 2018 en poche Points Seuil. Traduction de l’anglais (américain) par Philippe Loubat-Delranc.
Le style, le genre : roman policier américain, le narrateur est le héros du livre, le sergent Decker. Ce roman appartient à la série Frank Decker.
L’auteur : Don Winslow est né le 31 octobre 1953 à New York. Il grandit dans une petite ville côtière du Rhode Island, son père est marin et sa mère bibliothécaire. Avant d’écrire (et pendant) il a exercé plusieurs métiers comme comédien, metteur en scène, détective privé, guide de voyages dans le sud-ouest de la Chine et guide de safaris photographiques au Kenya. Il est l’auteur d’une vingtaine de romans policiers dont Savages écrit en 2010 et adapté au cinéma par Oliver Stone en 2012, et Cartel adapté par Ridley Scott en 2013. Ses livres ont obtenu de nombreux prix dans le monde par exemple : les Prix Raymond Chandler (Italie), du LA Times Book Prize, du Ian Fleming Silver Dagger (Royaume-Uni), du Prix littéraire RBA (Espagne). En France le prix Mystère de la critique (2017) pour Cartel.

Les lieux : du Nebraska à New York, et de New York aux Hamptons (USA).
L’histoire : Frank Decker, sergent de police à Lincoln, Nebraska, capte sur sa radio de service un «Code 64», soit un avis de disparition : Hansen, Hailey Marie. Afro-américaine. Âgée de cinq ans. Un mètre six. Seize kilos huit. Cheveux bruns, yeux verts. Personne n’a rien vu, rien remarqué, rien entendu. Près de la moitié des enfants assassinés par leur ravisseur sont tués dans l’heure qui suit leur enlèvement et Decker sait juste que Hailey s’est volatilisée avec Magique, son petit cheval en plastique. Fouilles et interrogatoires, brigade cynophile, battues avec l’aide des flics des comtés voisins : la police fait de son mieux. Jusqu’à un certain point. Car personne ne l’admet, mais on remue ciel et terre pour retrouver les petites filles blondes, pas les enfants métis de mère modeste et alcoolique.
C’est alors que Decker donne sa démission, fait son sac et part sur les routes à la recherche de Hailey. Une quête désespérée et solitaire de plusieurs mois, de motels en stations-service, jusqu’à New York et son annexe pour VIP, les Hamptons.
Mon avis : polar efficace, bien écrit avec une intrigue qui pourrait paraître banale mais qui prend tout son intérêt dans la conjonction de la disparition de cette gamine dont personne n’a rien à faire et la situation personnelle du héros. Elle se déroule dans plusieurs milieux sociaux, au sein des familles afro-américaines et dans les univers artistique et branché newyorkais. Les premières se serrent les coudes face au rouleau compresseur sociétal écrasant dans l’indifférence nombre d’entre elles et les seconds passent des cocktails, des vernissages aux villas des Hamptons où chacun se doit de bien figurer.
Un bon point le flic, Deck, n’est pas caricaturé, c’est un gars, la trentaine sans enfant, qui prend son boulot au sérieux et qui ne risque pas grand-chose en quittant le domicile conjugal pour se lancer sur les traces de Hailey puisque le couple bat de l’aile depuis un certain temps déjà. On le suit avec plaisir à bord de sa Corvette, pas de scènes trash rien que de la psychologie ET de l’entêtement
Pour résumer : Ce livre est réjouissant, montrant un personnage qui ne lâche rien. Un bon moment de suspense et de détente.
Eh bien moi, je ne lâche pas ton blog. 😉
🙂🙂👍👍