Parution : paru en 1951 en Angleterre et sorti en France en 2005 dans les éditions Payot et Rivages (le grand format pas trouvé sur leur site, sans doute indisponible à l’achat, donc bibliothèque… ). Cependant il est disponible dans le format poche chez Rivages Noir en 2023. Traduction de l’anglais par Mathilde Martin.
Broché : 230 pages Poche : 250 pages – 9 €
Le style, le genre : roman policier à énigme.
L’auteur : Cyril Hare s’appelle en réalité Alfred Gordon Clark, il est né le 4 septembre 1900 à Mickleham dans le Surrey (décédé en 1958). Il a commencé ses études dans un établissement privé prestigieux, le Rugby College, pour l’anecdote c’est dans cet établissement situé dans la ville de Rugby qu’est née la discipline sportive éponyme. Il poursuit par des études d’histoire et de droit et devient juge. Il se met à l’écriture en 1937, plusieurs de ses romans policiers ont pour héros récurrents un avocat malchanceux Francis Pettigrew et Mallett un inspecteur de Scotland Yard très sérieux. A signaler Le clarinettiste manquant qui vient de ressortir (novembre 2024) toujours chez Rivages Poche Noir.
L’histoire : Nous sommes à la veille de Noël. La demeure ancestrale des Warbeck n’est plus occupée aujourd’hui que par Lord Warbeck, dont la santé déclinante l’oblige à garder la chambre la majeure partie du temps. C’est l’occasion pour le vieux Lord de réunir son fils Robert et quelques proches autour de la traditionnelle dinde. Le premier coup de minuit résonne quand Robert Warbeck s’écroule face contre terre. Ivre mort ? Non, mort tout court. Cyril Hare revisite avec ce « Meurtre à l’anglaise » une spécialité bien britannique : le roman d’énigme assorti de tous les ingrédients propres au genre. Vieille demeure familiale, aristocratie, traditions et majordome stylé, rien de manque – et surtout pas l’humour.
Mon avis : un roman qui ne pouvait être écrit que par un auteur britannique, polar très réussi et qui vous plaira si vous aimez les ambiances à la « Agatha Christie » Les personnages sont tous intéressants, nous les découvrons dans la première partie alors qu’ils se rendent au manoir de Warbeck Hall pour les fêtes de Noël. Leurs portraits personnels et leurs opinions politiques posés, on sent tout de suite que l’affrontement intellectuel est inéluctable, c’est cela la petite différence avec le seul huis clos habituel. L’époque de l’après-guerre s’y prête, le royaume en sort affaibli et a besoin de l’aide américaine, les négociations sont difficiles et Sir Julius Warbeck s’y emploie, il est chancelier de l’Echiquier (l’équivalent de nos ministres des finances). Son cousin Robert Warbeck est leader d’une ligue d’extrême droite et fils du propriétaire des lieux.
Le meurtre est dans l’air, dans une ambiance amplifiée par les circonstances météorologiques, le manoir est isolé et frappé par une tempête de neige. Le personnage du professeur Wenceslaus Bottwink, avec ses étonnements et questionnements sur les us et coutumes britanniques, m’a particulièrement réjouie, tout comme ceux des deux femmes qui accompagnent ces messieurs et qui ont des desseins très affirmés. Et que dire du majordome, Briggs ! qui n’est pas sans rappeler le personnage du roman de Kazuo Ishiguro, Les vestiges du jour.
Pour résumer : et quelle fin ! impossible à deviner. Un très agréable moment de lecture, merci du conseil La Viduité !


J’aime beaucoup ce genre de huis clos alors merci pour la découverte.
J’aimeJ’aime
bonne lecture.
J’aimeJ’aime
J’aime l’ambiance un peu Cluedo des manoirs anglais, et tu as fait vibrer une corde sensible avec la référence à Kazuo Ishiguro!
J’aimeJ’aime
Alors tu vas être ravie !
J’aimeAimé par 1 personne
Merci pour cette belle lecture. C’est vraiment un roman plaisant.
J’aimeJ’aime
👍
J’aimeJ’aime