L’Enfant des colonels de Fernando Marias

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https://i0.wp.com/www.actes-sud.fr/sites/default/files/couv_jpg/9782330024604.jpg  Parution : 

  éditions Cénomane 2009

   http://www.editions-cenomane.fr/f/index.php?sp=coll&collection_id=8

   poche Babel (Actes Sud) : octobre 2013

  http://www.actes-sud.fr/catalogue/pochebabel/lenfant-des-colonels

  Genre : roman espagnol

Lieux : Paris / Madrid / le Léonito (pays fictif d’Amérique centrale)

L’auteur : Fernando est né en 1958 à Bilbao. Il étudie le cinéma à l’Université des Sciences de l’Information de Madrid puis commence à écrire des scénarios de séries télévisées. «L’Enfant des colonels », son 3e roman, sort en 2001 en Espagne. La traduction en France par les éditions Cénomane date de 2009. Pour ce roman  il obtient le prix Nadal.  (Ce prestigieux prix littéraire espagnol est décerné chaque année en mémoire du rédacteur en chef de la revue Destino, Eugenio Nadal Gaya, décédé en 1944 à l’âge de 27 ans.)

L’histoire : Le roman débute en 1992 avec le départ de Luis Ferrer (journaliste dans la presse madrilène) pour Léonito-capitale. Il part pour y rencontrer Léonidas un indien qui vit dans un endroit du pays appelé la Montagne Profonde. C’est sur ce site que doit être construit un complexe de loisirs d’un groupe hôtelier international. Léonidas et sa bande de guérilleros sont accusés de mettre en échec cette construction. Les Indiens, après chaque attentat, disparaissent comme si la terre les engloutissait. Dès son arrivée à l’hôtel, Luis va rencontrer Jean Laventier qui lui remet deux journaux, le sien et celui d’un de ses amis de jeunesse Victor Lars, ancien bourreau nazi exilé en Amérique centrale.

C’est là que l’histoire bascule vers l’enfer.

Au fil des pages Laventier et Lars nous entrainent de la guerre d’Espagne à l’occupation nazie en France et aux dictatures sud-américaines. Leurs destins sont liés. Celui de Luis Ferrer, adopté au Léonito par un couple d’Espagnols à l’âge de 3 ans, aussi.

Mon avis : Que dire pour définir ce livre : je reprends mon souffle… ce gros bouquin (plus de 500 pages) m’a laissé un sentiment double : un plaisir devant l’inventivité remarquable de l’auteur et la maestria des rebondissements et un malaise face à des scènes vraiment très dures à supporter. Il a fallu un écrivain d’un immense talent pour me tenir en haleine et me faire rester dans le récit alors que l’impensable, l’innommable et l’horreur se produit sous nos yeux tout au long du livre.

Je suis encore sous le choc, pas seulement par l’histoire en elle-même mais aussi et surtout parce que je m’interroge sur les ressorts de l’imagination de Fernando Marias, créer cet univers si noir ! Car ce roman est réellement terrifiant. La noirceur, le Mal sont partout.

Pour résumer : la lecture est tout à la fois dérangeante et enthousiasmante. Ames très sensibles s’abstenir, mais ce serait dommage car c’est un grand moment de littérature. Mon sentiment est double, vous l’aurez compris…

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