Parution : en 1985 aux éditions Mazarine, en 1987 pour Le Livre de Poche
Traduit de l’anglais par Lisa Rosenbaum
Le genre, le style : roman policier écrit dans la plus pure tradition anglaise.
Les lieux : un château victorien sur l’île de Courcy, île imaginaire au large du Dorset.
L’auteur : Phyllis Dorothy James White est née en 1920 à Oxford et elle est décédée en 2014 à Oxford. Elle écrit son premier livre « A visage couvert » en 1961. Dans un contexte difficile, des études stoppées à 16 ans par un père rétrograde puis un mari placé en hôpital psychiatrique, elle reprend des études en cours du soir et parvient à se hisser à un poste d’encadrement au ministère de l’Intérieur britannique puis à devenir magistrate à la section juridique de la brigade criminelle jusqu’en 1984. Anoblie en 1990 par la reine Elisabeth, la baronne de Holland Park écrira une vingtaine de romans dont 14 consacrés à son héros récurrent Adam Dalgliesh, inspecteur puis commissaire à New Scotland Yard. Si vous allez sur le site de P.D. James vous apprendrez, entre autres choses, que son plat préféré c’est le canard rôti avec des petits pois frais et des pommes de terre nouvelles, so british….
L’histoire : Dans un château victorien bâti sur une île, un riche excentrique a convié quelques amis pour le week-end. Au programme des réjouissances, une pièce de théâtre montée par une troupe d’amateurs.
Mais quelqu’un trouble la fête, se livrant à de macabres plaisanteries aux dépens des invités. La mort rôde autour de l’île. La terreur s’installe. Cordélia Gray, la jeune détective de La Proie pour l’ombre, joue les gardes du corps et observe d’un œil attentif ces convives dont les bonnes manières dissimulent des vices inavouables. Energique, intuitive, elle dénoue un à un les fils de cette toile d’araignée criminelle. Avec L’Ile des morts, P.D. James mérite plus que jamais son titre de « reine du crime ». Dans ce roman subtil, la férocité, l’humour et le théâtre élisabéthain se mêlent de façon inimitable. (Texte LGF)
Mon avis : alors que je feuillette le dernier livre de Laure Murat Relire, enquête sur une passion littéraire paru chez Flammarion voilà que m’est venue la drôle d’idée de relire un P.D. James (la mort de cette dernière à la fin de l’année dernière y est pour quelque chose : une sorte d’hommage). La dernière fois c’était dans les années 80 j’étais une fan de la « reine du crime ». Dans ma bibliothèque il y a bien sûr les enquêtes d’ Adam Dalgliesh Par action et par omission, La salle des meurtres,… mais aussi L’île des morts.
La proie pour l’ombre avait introduit un nouvel enquêteur Cordelia Gray, nous la retrouvons dans ce roman. Pour paraphraser le fameux capitaine Haddock (oui mes références sont multiples) je dirais que l’énigme est à la fois très simple et très compliquée. Une île donc un milieu clos, un nombre très restreint de suspects, une atmosphère étouffante. C’est dans ce contexte qu’évoluent des personnages venus se retrouver pour fêter le théâtre élisabéthain. C’est pour la peinture de ce milieu social que le livre vaut d’être relu, car l’intrigue en elle-même est très classique.
J’aime bien la phrase de Laure Murat : « La relecture, qui est un éloge de la répétition et de la lenteur, est une provocation, un défi. Elle permet d’accéder au noyau dur de la passion littéraire. »
Pour résumer : Ma relecture ne m’a pas apporté le plaisir escompté car tout de même en 30 ans le polar a sacrément évolué et moi … aussi. Et puis ce sont les romans avec Adam Dalgliesh que je préfère. A conseiller tout de même à tout ceux qui aiment les romans à énigmes classiques, il n’y aura aucun déçu.
As-tu atteint le noyau dur avec cette relecture ? 🙂
pas trouvé le noyau