Nageur de rivière de Jim Harrison

https://i0.wp.com/editions.flammarion.com/docs/Albums/45953/9782081262096.jpg

 

 

 

 

 

 

 

Parution : aux éditions Flammarion en 2014 et aux éditions de poche J’ai Lu en février 2015.

Le genre, le style : recueil de deux nouvelles dans un style introspectif et poétique d’un auteur que je suis depuis plus de 20 ans. Il est un des membres d’un courant littéraire américain qui porte le nom de « Nature Writing »

L’auteur : Jim Harrison est né le 11 décembre 1937dans le Michigan. Il connaît un début de vie difficile : un œil crevé à 8 ans et à 26 ans son père et sa sœur décèdent dans un accident de voiture dû à un conducteur ivre. Après des études de lettres il renonce à une carrière universitaire pour revenir vivre dans le Michigan. Sa vie est financièrement tendue jusqu’en 1979 avec la parution de son premier grand succès « Légendes d’automne » un recueil de nouvelles, genre qu’il affectionne (le livre paraitra en France en 1981). C’est un auteur francophile qui aime la pêche, les femmes, la nourriture et le vin.

Un extrait d’un entretien donné à l’Express le 12 octobre 2015.

« Tu détestes vraiment les grandes villes?  

Disons que j’ai du mal quand le béton remplace la nature et que les arbres sont rachitiques. Marcher sur du béton n’a rien à voir avec la sensation que l’on éprouve quand on marche dans la forêt ou le long d’une rivière. La vraie jungle, c’est la ville. Cela dit, New York reste pour moi un paradis perdu et pas un repoussoir, comme on le prétend trop souvent. Et puis c’est à New York que j’ai fait une découverte capitale.  

Laquelle?  

L’ail.  

C’est une découverte capitale, l’ail?  

Oui, absolument capitale! C’était en 1957, dans un restaurant bohème de Greenwich Village. A l’époque, je n’avais pas deux dollars en poche, mais je les dépensais dans les restaurants. C’est là que j’ai découvert les plats à l’ail. L’ail a été déterminant dans ma vie, et si l’on veut bien y réfléchir un instant, c’est déterminant dans toute vie: c’est ce qui éloigne la fadeur, c’est ce qui explose en bouche et vous réveille, vous arrache à la torpeur. Lorsque plus tard j’ai traversé des phases sévères de dépression, l’ail m’a littéralement sauvé la vie, crois-moi, bien davantage que la psychanalyse. L’ail et le retour à la nature. » 

C’est son 33e livre.

Les lieux : l’état du Michigan (USA).

L’histoire : Il y a deux histoires dans ce livre, la première s’intitule Au pays du sans-pareil et la deuxième Nageur de rivière. Elles peuvent se lire séparément mais elles se font écho.

Dans l’une Clive, la soixantaine, revient dans la maison familiale pour s’occuper de sa vieille mère. Epreuve pas facile car confronté à ses souvenirs et ses regrets il s’interroge sur ses parcours personnel et professionnel. Parti à New-York dans sa jeunesse pour devenir peintre, ses ambitions il les a revues à la baisse après des critiques particulièrement lapidaires et un divorce douloureux. Il renoncera à peindre pour devenir professeur d’histoire de l’art, courtier et expert en art. Son retour sur les lieux de son enfance sera finalement le début du reste de sa vie : une renaissance personnelle et artistique.

Dans l’autre partie du livre nous découvrons Thad jeune homme d’à peine 18 ans, élevé dans une ferme au contact de la nature. Il se définit comme paysan et nageur, son obsession c’est de nager dans les rivières et de côtoyer des êtres aquatiques merveilleux. Il est amoureux mais n’est pas prêt à compromettre son style de vie pour Emily ou Laurie, d’autant que les pères de ces deux jeunes filles sont aux antipodes de ce qu’il est.

Mon avis : ce livre m’a fait un bien fou, il est apaisant. La description des paysages du Michigan chers à Jim sublime le retour aux sources de Clive et le difficile voire l’impossible départ de Thad. Ce qui réunit les deux personnages c’est la recherche du bonheur tout simplement. Les déboires sentimentaux de Clive nous entraînent vers le passé et ceux de Thad nous content le présent.

Pour résumer : j’adore !

https://i0.wp.com/www.hebdo.ch/sites/www.hebdo.ch/files/styles/galerie_photo/public/jim-harrison-livre-nageur-de-riviere.jpg

3 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Marcorèle dit :

    Merci ! Et vive l’ail ! 🙂

    1. anniemots dit :

      pour Jim ce serait  » l’ail au lit »

      1. Marcorèle dit :

        Quel coquin !

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Image Twitter

Vous commentez à l’aide de votre compte Twitter. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.