Daisy sisters de Henning MANKELL

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Parution : aux éditions du Seuil en avril 2015, en poche dans l‘édition Points en avril 2016

Traduit du suédois par Agneta Ségol et Marianne Ségol-Samoy.

Le genre, le style : roman social en quatre parties : 1941 / 1960 / 1972 / 1981

L’auteur : Henning Mankell est né en 1948. Il est suédois mais passe une bonne part de sa vie au Mozambique. Il est universellement connu pour ses romans policiers mettant en scène le commissaire Wallander. Il écrit aussi des romans pour la jeunesse, des pièces de théâtre et des romans ayant pour cadre l’Afrique. Ce texte est son premier roman, il a paru en 1982. Henning est décédé le 5 octobre 2015.

Les lieux : en Suède.

L’histoire : le roman commence pendant l’été 1941. Elna et Vivi qui sont devenues correspondantes pendant les années d’école primaire font enfin connaissance. Elles n’habitent pas très loin, l’une est de Sandviken dans le nord et l’autre de Landskrona dans le sud mais pour ces filles de condition modeste l’aventure commence par le simple fait de recevoir des lettres.

Elles décident pour leurs 17 ans de s’offrir une escapade à bicyclette à travers la Suède en longeant la frontière de la Norvège occupée par les nazis. La joie est de courte durée car Elna est violée et revient chez elle enceinte d’une petite fille.

Nous retrouvons ensuite cette petite fille, Eivor, en 1960, elle a 18 ans et est en révolte contre sa mère, elle étouffe à Hallsberg elle veut devenir une femme libre. Elle s’enfuit du village avec un jeune délinquant réfugié chez leur voisin. L’aventure est de courte durée mais va laisser un souvenir cuisant à la jeune fille. Nous suivons les deux personnages et leur descendance jusqu’en 1981.

Mon avis : c’est le premier roman d’Henning, il a été publié en Suède en 1982 et nous venons de le découvrir. Bien en dessous des « chaussures italiennes » et de la série des Wallander il offre cependant de bons moments. Le fil rouge du récit c’est la société suédoise avec ses idéaux sociaux et politiques, le fameux modèle suédois, en cours d’élaboration  qui va servir de cadre à ses romans policiers suivants. Henning se révèle un féministe ardent, il défend ici des générations de femmes (épouses, mères, ouvrières) qui ont dû lutter avec leurs propres désirs et renoncements pour exister et se faire une place. La maternité subie est décrite avec sensibilité et compassion, les hommes ne sont guère estimables.

Il y a aussi des défauts dans ce livre : beaucoup de redites, une telle accumulation d’histoires qu’elles auraient pu faire l’objet d’une saga en plusieurs volumes. Une suite de malheurs qui à la fin plombe l’ambiance…

Pour résumer : une histoire pas assez resserrée, avec les défauts de ses qualités. Les objectifs ambitieux qu’Henning s’étaient fixés ne sont pas tout à fait réalisés mais ne pas oublier que c’est un premier roman !

A conseiller à toutes les femmes et aux hommes sensibles à leurs douleurs.

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