Une place à prendre de J.K. Rowling

une place à prendre rowlingune place à prendre en pocheParution : en septembre 2012 aux éditions Grasset, chez Le Livre de Poche en octobre 2013.

Traduit de l’anglais par Pierre Demarty

Le style, le genre : après Contes du chemin de fer je reste dans le genre « chronique d’un village » où tout s’organise autour d’une place à prendre et de conflits de classe… Style classique et efficace, très proche d’Agatha Christie la reine du décryptage villageois. Selon l’entrée en scène des personnages la technique narrative fluctue, pour bien prendre en compte les tourments de chacun, ce qui rend le récit très vivant.

Les lieux : Pagford en Angleterre (dont je n’ai pas trouvé trace, j’en conclus que ce doit être une ville imaginaire).

L’auteur : il n’y a pas grand chose à dire de nouveau sur cette écrivain qui avec 450 millions d’exemplaires vendus (et ce n’est pas fini) des aventures de Harry Potter doit être l’auteur la plus connue dans le monde. Peut-être tout de même ne savez vous pas que Jo a une mère d’origine française Anne Volant, qu’elle est née le 31 juillet 1965 qu’elle a grandi à Chepstow et qu’elle a fait ses études à l’Université d’Exeter (diplômes en français et lettres classiques, sa formation comprenant une année à Paris). Aujourd’hui J.K. Rowling vit à Édimbourg avec son mari et ses trois enfants. Elle a voté contre le Brexit, elle a expliqué pourquoi..

L’histoire : Mary et Barry Fairbrother se rendent au restaurant de leur club de golf pour fêter leur anniversaire de mariage. Mais à peine arrivé sur le parking Barry s’effondre victime d’une hémorragie cérébrale. C’est le point de départ d’une foire d’empoigne car Barry est un notable, il est membre du conseil paroissial de la petite ville et son siège devient vacant… Deux camps vont s’affronter, le premier en faveur du maintien d’un quartier défavorisé « les Champs » dans la paroisse de Pagford : « Barry Fairbrother était mort. Crevé. Clamsé. Aucun événement d’ordre national, aucune guerre, aucun krach boursier, aucune attaque terroriste n’aurait pu inspirer à Shirley la sidération, l’exaltation et la curiosité fébrile dont elle était à présent la proie. Elle haïssait Barry Fairbrother. » Et le second celui du président du conseil Howard Mollison, un commerçant, qui souhaite le voir rattaché à la ville toute proche de Yarvil.

Une autre fracture s’ajoute : la proposition de non – renouvellement du bail par le conseil paroissial d’un centre de désintoxication créé par la ville de Yarvil qui accueille principalement les habitants des Champs et qui permettrait à la dite – ville de le fermer définitivement. Ce sont les projets sociaux de Barry qui sont sur le tapis. Une multitude de personnages, dont vous trouverez la liste sur le site de wikipedia, s’entre-déchire. Le fil rouge du livre c’est le conflit, entre enfants et parents, entre conjoints, entre camarades d’école, etc.

Mon avis : encore un roman acheté dans une braderie, je ne pensais pas lire ce livre mais 2 euros un pavé de 675 pages le rapport qualité prix était en ma faveur :-), d’autant plus qu’étant une fan de la série des Harry Potter j’étais plutôt curieuse de « l’après »…

Très vite nous comprenons que ce roman est d’abord une satire sociale montrant le fossé existant entre la bourgeoisie d’une petite ville et ses quartiers périphériques. C’est aussi, à la mode de Miss Marple et de ses descriptions des habitants de Saint Mary Mead, un balayage de tout ce qui peut composer une petite ville anglaise. Le poste à pourvoir, conseiller paroissial, est pourtant modeste mais l’appétit de pouvoir est, lui, énorme.

Les inégalités et les fractures sociales de la société britannique sont exposées grâce aux nombreux personnages. J.K. Rowling se place comme observatrice de leurs tourments, un personnage se détache celui de Krystal Weedon une jeune fille paumée du quartier des Champs, protégée de Barry. L’atmosphère est réfrigérante et l’intrigue… prenante.

Pour résumer : ce n’est pas un chef d’œuvre mais un livre tout à fait agréable à lire, n’en déplaise aux intellos coincés !

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5 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Marcorèle dit :

    C’est qui Jo ?

    1. anniemots dit :

      cher lecteur, c’est son petit nom Jo, pour Joanne

  2. Marcorèle dit :

    C’est marrant cette mode d’appeler auteurs et réalisateurs par leur petit nom ou surnom. Récemment, j’ai vu passer « Spielbou » pour parler de Spielberg… 🙂

    1. anniemots dit :

      décontracte toi c’est mieux que de s’insulter !

      1. Marcorèle dit :

        Je suis décontracté. Je relevais simplement cette bizarrerie. 😉

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