Check-point de Jean-Christophe RUFIN

Parution : le 10 avril 2015 dans la « Blanche » de Gallimard et repris en poche chez Folio en août 2016.

Le style, le genre : roman contemporain avec narrateur extérieur m’ayant fait penser, pour l’ambiance et… les camions, au film « Le salaire de la peur ».

Les lieux : la Bosnie centrale en 1995.

L’auteur : Jean-Christophe est né le 18 juillet 1954 à Bourges (Cher). Il est l’auteur d’excellents romans à trame historique comme L’Abyssin, Sauvez Ispahan, Rouge Brésil (prix Goncourt 2001), et d’autres romans avec des sujets contemporains (terrorisme, écologie). Il a écrit également des essais sur ses expériences de médecin humanitaire (Le Piège humanitaire, La Dictature libérale, L’Aventure humanitaire, …) et en 2013 un ouvrage plus personnel et excellent : « Immortelle randonnée ». Il est membre de l’Académie française depuis 2008.

L’histoire : un convoi humanitaire, sous l’égide de la FORPRONU, formé de deux camions quitte une association de Lyon pour se diriger vers la Bosnie. Il est composé de quatre hommes et d’une jeune femme : Alex, Lionel, Marc, Vauthier et Maud. Depuis l’éclatement de la Yougoslavie le territoire s’est morcelé et chaque passage de barrage (check-point) est un défi sécuritaire. Ils sont contrôlés par des bandes armées d’un camp ou de l’autre sous l’autorité d’un chef local plus ou moins bien disposé. Y a – t – il dans les camions autre chose que du matériel humanitaire ? Qui sont les hommes qui composent cette équipe ?

Mon avis : je ne vais pas trop m’étendre sur ce roman, car lorsque j’aime beaucoup un auteur lire quelque chose un peu moins bon est toujours une déception… J’aime Jean-Christophe Rufin mais pas dans le volet contemporain de son œuvre ( Immortelle randonnée est à part) je ne suis pas séduite par le style et les histoires qu’il construit. Certes j’ai beaucoup appris sur la façon de conduire un convoi à travers un pays en guerre et j’ai compris que, comme pour tout engagement, les motivations réelles des personnages ne sont pas forcément à la hauteur des idéaux mais je n’ai pas accroché.

En fait il s’est servi de la forme romancée pour nous faire passer un certain nombre de données sur l’action humanitaire (tout à fait intéressantes) mais ce n’était pas justifié, un essai aurait été plus percutant. J’ai trouvé les personnages caricaturaux et les situations assez plates.

Je vous indique rapidement deux de ses réflexions : la neutralité de l’action humanitaire est-elle encore de mise ? Faut-il des armes plutôt que des médicaments ?

Pour résumer : je ne peux que vous conseiller de lire ses autres livres : L’abyssin, Sauvez Ispahan, Rouge Brésil, Le grand Cœur, le Collier rouge, etc.

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