
Parution : en 1963 aux éditions Julliard pour la première édition, en poche Pocket en 1990.

Le style, le genre : roman d’anticipation, dystopie.
L’auteur : Pierre Boulle est né en 1912 en Avignon. Après avoir obtenu un diplôme d’ingénieur à l’École supérieure d’électricité, il part vivre en extrême Orient : de 1936 à 1939, il est planteur de caoutchouc en Malaisie puis s’établit en Indochine. En 1941, il s ‘engage dans les Forces françaises libres et combat les troupes japonaises en Chine, en Birmanie et dans la péninsule indochinoise. Fait prisonnier, il s’évade en 1944 et regagne la France. Cette expérience militaire en Asie sera la source d’inspiration majeure du Pont de la rivière Kwaï, un roman publié en 1951, dont le succès cinématographique assurera sa notoriété. Auteur de science-fiction, on lui doit Le jardin de Kanashima et La planète des singes un texte publié en 1963.
Ce roman inspirera de très nombreuses superproductions comme, en 1967, le film de Franklin J. Schaffner avec Charlton Heston dans le rôle principal ou la nouvelle adaptation de Tim Burton en 2001. Plus récemment encore Rupert Wyatt en 2011 et Matt Reeves en 2014 s’inspirent de cette œuvre. Amateur du paradoxe, Pierre Boulle a également écrit Contes de l’absurde, récompensés par le prix de la Nouvelle en 1953. Trois titres posthumes, L’archéologue et Néfertiti (2005), L’enlèvement de l’obélisque (2007) et La face (2008) ont été publiés aux éditions du Cherche-Midi.
Pierre Boulle est mort à Paris le 31 janvier 1994.
Les lieux : la planète Bételgeuse dans la constellation d’Orion (appelée aussi Alpha d’Orion), à 300 années lumières de la Terre.
L’histoire : Y a-t-il des êtres humains ailleurs que dans notre galaxie ? C’est la question que se posent le professeur Antelle, Arthur Levain, son second, et le journaliste Ulysse Mérou, lorsque, de leur vaisseau spatial, ils observent le paysage d’une planète proche de Bételgeuse : on aperçoit des villes, des routes curieusement semblables à celles de notre Terre. Après s’y être posés, les trois hommes découvrent que la planète est habitée par des singes. Ceux-ci s’emparent d’Ulysse Mérou et se livrent sur lui à des expériences. Il faudra que le journaliste fasse, devant les singes, la preuve de son humanité.
Mon avis : comment ai-je pu attendre aussi longtemps pour lire ce roman célébrissime de Pierre Boulle alors que je suis une fan absolue des séries des années 70, et de tous les films sortis à ce jour ? sans doute le paradoxe du libraire qui lit d’autant moins les livres qu’il charrie le plus… je me rattrape aujourd’hui.
Il est paradoxal qu’un si petit livre (seulement 191 pages dans la version poche) ait déclenché une telle avalanche de productions (ciné, TV, BD, …), c’est dire la richesse sémantique de ce roman, et la fascination qu’exerce les grands singes sur notre Humanité. A l’heure des destructions écologiques massives que provoquent les Hommes ce livre est de nouveau complètement d’actualité.
Je ne vais pas en dire beaucoup plus si parmi vous il existe encore des personnes qui ne connaissent qu’imparfaitement l’histoire. Faites vite connaissance avec Zira et Cornélius qui sont les chimpanzés les plus sympas de l’Univers.
Pour résumer : c’est un indispensable de la littérature, à faire découvrir aux jeunes (et aux autres) pour leur donner envie de lire.
Comment ça, tu n’avais pas lu ce grand (petit) livre ? J’en garde un très bon souvenir. Ce qui m’avait surtout marqué c’est à quel point il différait du film. L’adaptation fidèle est encore à faire. 🙂