Parution : dans les éditions Héloïse d’Ormesson en octobre 2022.
Broché : 230 pages – 19 €
Les lieux : une garnison dans le nord-est de la France.
Le genre, le style : quête d’un soldat disparu, fiction autour de la solidarité militaire, la camaraderie masculine.
L’auteur : Lieutenant-colonel dans l’armée de Terre, Jean Michelin a effectué des missions en Guyane, en Afghanistan et au Mali notamment. Il est l’auteur de Jonquille, un récit paru en 2017. Ceux qui restent est son premier roman.
L’histoire : Comme chaque matin, l’aube grise se lève sur l’immuable routine de la garnison. Mais cette fois, Lulu manque à l’appel. Lulu, le caporal-chef toujours fiable, toujours solide, Lulu et son sourire en coin que rien ne semblait jamais pouvoir effacer, a disparu. Aurélie, sa femme, a l’habitude des absences, du lit vide, du quotidien d’épouse de militaire. Elle fait face, mais sait que ce départ ne lui ressemble pas. Quatre hommes, quatre soldats, se lancent alors à sa recherche. Ils sont du même monde et trimballent les mêmes fantômes au bord des nuits sans sommeil. Si eux ne le retrouvent pas, personne ne le pourra.
Mon avis : J’ai lu des critiques dithyrambiques au sujet de ce premier roman, ce n’est pas un mauvais texte mais impossible de ne pas faire la comparaison avec le très beau roman de Emilie Guillaumin (L’embuscade) dont l’approche pleine de sensibilité m’a infiniment touchée, au contraire de celui-ci qui n’a pas réussi à m’émouvoir ni réellement m’intéresser. Tout de même quelques beaux passages au cours de la recherche de Lulu par ses camarades de combat mais il manque quelque chose de l’ordre du sentiment, de la délicatesse pour en faire un excellent livre. Je ne réfute pas l’idée que la vision très masculine de l’approche n’y soit pas pour quelque chose dans la distance qui s’est instaurée entre le texte et moi, plus le temps passe moins je retiens quelque chose de cette histoire…
Pour résumer : préférez la lecture d’Embuscade ou attendez la sortie du poche pour vous faire votre idée.