Parution : en août 2023 dans les éditions L’iconoclaste.
Broché : 581 pages – 22.50 €
Les lieux : en Italie (la Ligurie, Florence, Rome).
Le style, le genre : roman de facture classique, dans le genre du roman populaire, narrant la vie de différents personnages ; le thème central est la sculpture, les amours/amitiés contrariés et la revanche des faibles.
L’auteur : Jean-Baptiste Andrea est né le 4 avril 1971 à saint Germain en Laye (Yvelines). Issu d’une famille d’origine méditerranéenne (Italie/Espagne/Grèce) il grandit à Cannes et fait ses études secondaires à l’Institut Stanislas, établissement privé catholique issu de celui de Paris (dont il est beaucoup question depuis quelques jours…). Il poursuit avec des études à Sciences Po Paris puis à l’école supérieure de commerce de Paris (ESCP). Il se lance dans le cinéma et devient scénariste et réalisateur. En 2017 il coécrit avec James Huth (Brice de Nice) Hellphone film sur un téléphone portable tueur d’ados. Il a publié un premier roman en 2017 Ma reine, Cent millions d’années et un jour (2019) puis Des diables et des saints (2021).
L’histoire : Au grand jeu du destin, Mimo (Michelangelo Vitaliani) a tiré les mauvaises cartes. Né pauvre, il est confié en apprentissage à un sculpteur de pierre sans envergure. Mais il a du génie entre les mains. Toutes les fées ou presque se sont penchées sur Viola Orsini. Héritière d’une famille prestigieuse, elle a passé son enfance à l’ombre d’un palais génois. Mais elle a trop d’ambition pour se résigner à la place qu’on lui assigne. Ces deux-là n’auraient jamais dû se rencontrer. Au premier regard, ils se reconnaissent et se jurent de ne jamais se quitter. Viola et Mimo ne peuvent ni vivre ensemble, ni rester longtemps loin de l’autre. Liés par une attraction indéfectible, ils traversent des années de fureur quand l’Italie bascule dans le fascisme. Mimo prend sa revanche sur le sort, mais à quoi bon la gloire s’il doit perdre Viola ?
Mon avis : comme toujours quand on lit un Goncourt il y a forcément une façon différente d’en aborder la lecture, pour arriver à la question finale : est-ce un « bon » Goncourt ? Élu au 14e tour, preuve des dissensions au sein du jury, il faisait face à Eric Reinhardt, considéré comme favori, à Gaspard Koenig et à Neige Sinno. Beaucoup l’ont comparé au Goncourt de Pierre Lemaître (Au revoir là-haut), je le rapproche également de celui de Jean-Christophe Rufin (Rouge Brésil) pour son élan romanesque et populaire, c’est un roman pour tous avec des personnages bien typés, avec des rebondissements qui tiennent en haleine (trop ?). Il ne cache pas son goût pour la littérature populaire, il était un grand lecteur durant son enfance d’abord des aventures de Fantômette puis des Trois Mousquetaires.
En ce qui me concerne j’ai commencé à être emportée après le premier tiers du livre quand les personnages prennent de l’épaisseur « grâce » aux tourments de l’histoire, la montée du fascisme et la quasi-guerre civile dans la société italienne, et que la revanche de Mimo, à la manière de Dumas, commence à prendre forme. Ce qui m’a particulièrement séduite c’est le développement de la relation très peu conventionnelle entre deux êtres marqués par des chemins de vie très différents et qui pourtant se rejoignent.
Pour résumer : il faut laisser le récit s’installer et ce sera un bon moment de lecture. Et quand à ma question est-ce un bon Goncourt, je réponds : presque, on n’en est pas loin.


Ton billet m’aide à cerner ce qui pourrait me plaire et ce qui pourrait me gêner, merci beaucoup ! Comme souvent avec les romans primés, je vais sans doute laisser passer quelques mois (voire années) avant de le lire. Il sera plus facile à trouver et je serai moins « encombrée » par la promotion du livre ;-D
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oui c’est vrai que l’approche d’un livre peut être perturbée par ce qu’on en entend ou par les prix.
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