L’Île du Point Nemo de Jean-Marie BLAS DE ROBLES

L’Île du Point NémoParution : septembre 2014 aux éditions Zulma

Le genre, le style : roman policier, d’aventure, fantastique. Des chapitres courts se concentrant chaque fois sur un personnage ou une situation.

Les lieux : Hong-Kong, Angleterre, Ecosse, Biarritz, La Roque-Gageac (Périgord),

L’auteur : Jean-Marie est né en 1954 à Sidi-Bel-Abbès en Algérie. Après l’indépendance sa famille est rapatriée, elle s’installe dans le Var. Il fait des études de philosophie et d’histoire à la Sorbonne. Il donnera des cours au Brésil, en Chine (sur Jean-Paul Sartre et Roland Barthes), en Italie et à Taïwan. Sa carrière d’écrivain débute avec la publication d’un recueil de nouvelles « La mémoire de riz et autres contes » publié au Seuil en 1982. Le roman le plus connu, « Là où les tigres sont chez eux » (éditions Zulma), est récompensé par le prix Médicis et le prix du roman Fnac en 2008.

À partir de 1986, il participe aux fouilles sous-marines de la Mission archéologique française en Lybie. Il dirige actuellement la collection Archéologies qu’il a créé chez Edisud pour vulgariser l’archéologie.

L’histoire : le plus gros diamant jamais extrait d’une mine, « l’Anankè », est volé au domicile de Lady MacRae (Madame Chauchat dans une précédente vie) et de sa fille Verity à Eilean Donan Castle en Ecosse.

Au même moment sont trouvés sur des plages d’Ecosse tout près du château de lady MacRay trois pieds droits humains chaussés de baskets de marque Ananké, une marque qui n’existe pas… Et le prestidigitateur Chung Ling Soo, unijambiste et bien peu chinois, est assassiné d’une balle en plein cœur.

C’est en essayant de dérouler cette pelote fort mystérieuse que Martial Canterel, dandy opiomane ayant travaillé chez Christie’s et à la Lloyd, et accessoirement père de Verity (enfant qui tomba dans un sommeil léthargique sur un banc d’église à l’âge de sept ans…) va croiser de nombreux personnages. Il est accompagné de son vieil ami Holmes (John Shylock) et son majordome Grimod de la Reynière ; l’inspecteur de Scotland Yard, Sipe Litterbag n’est jamais loin.

Arnaud Méneste, propriétaire d’une usine de cigares en Périgord qui a fait faillite a dû céder, la mort dans l’âme, à un repreneur chinois ses bâtiments et accepter un changement d’activités. Ce Chinois, Wang-li Wong (Monsieur Wang), patron de l’entreprise B@bil Books qui a transformé la fabrique de cigares en une usine de montage de liseuses électroniques, est colombophile, fou de Free Legs Diamonds la star du pigeonnier ; mais aussi voyeur à temps plein grâce à l’installation d’un matériel sophistiqué dans tous les endroits intéressants de l’usine ! Et puis Carmen (l’épouse malheureuse de Dieumercie Bonacieux), les artistes du cirque Martyrio, j’en passe et des meilleurs… Vous devinez la bigarrure du style et des personnages…

Mon avis : Je suis admirative de ce roman même si je suis loin de le conseiller à tout le monde. C’est un roman écrit dans une langue extrêmement riche. Mais c’est surtout un roman sorti d’un cerveau incroyablement imaginatif, cette capacité de créer un tel tourbillon de personnages plus typés les uns que les autres placés dans des situations toujours plus extravagantes m’épatera toujours ! Ne vous attendez pas à un roman policier linéaire comme pourrait vous faire croire le (début du) résumé de l’histoire. C’est un mélange de Jules Verne (Vingt mille lieues sous les mers ou l’Île mystérieuse) et d’auteurs d’anticipation comme Ray Bradbury ou Philip K. Dick ; une succession de scènes érotiques débridées, de passages complètement fantasmés et délirants. Il est dit sur la jaquette que « cette folle équipée romanesque est aussi la plus piquante réflexion sur l’art littéraire, doublée d’une critique radicale des idéologies et de la gouvernance anonyme, tentaculaire, qui nous aliène jusque dans notre intimité. » Ca, c’est ce que dit l’éditeur. Je dois honnêtement dire (suis-je la seule à être honnête ???) que la concentration qu’il faut mettre en œuvre pour absorber la richesse du texte et des personnages a fait passer cet aspect au second plan. J’ai quelquefois un peu décroché… pour mieux me raccrocher.

Pour résumer : au final j’ai réalisé en achevant le livre, et en découvrant la chute, que ce roman va gagner à être lu une deuxième fois. Je ne l’ai pas fait, d’autres lectures m’attendent ; mais j’ai relu des passages et j’ai saisi alors ce que l’éditeur nous suggère… compte tenu du pedigree de l’auteur rien d’étonnant…

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