Parution : en 2012 en Italie, chez Gallimard en 2016 et en édition de poche Folio en décembre 2016
Traduit de l’italien par Elsa Damien
Le style, le genre : le 2e roman se situe dans les années soixante, les deux mêmes jeunes personnages Lila et Lenù se battent pour, chacune à leur façon, quitter leur vie misérable. Ecrit à la première personne par Lenù.
L’auteur : Elena Ferrante est le pseudonyme d’une auteure italienne. Depuis son premier roman en 1991 elle souhaite garder l’anonymat. Plusieurs journalistes italiens ont fait un travail de détectives pour essayer de la démasquer au grand dam des lecteurs qui respectent ce choix. Peu importe le nom pourvu qu’on ait les livres… Ses ventes se comptent par millions d’exemplaires dans le monde, elle est traduite dans 41 pays et provoque un engouement exceptionnel, que je partage !
Les lieux : un quartier pauvre de Naples (Italie), Ischia, Pise.
L’histoire : Raffaella Cerullo et Elena Greco ont grandi. Désormais jeunes femmes, l’une fait le choix du mariage à 16 ans et l’autre celui de continuer ses études au collège, au lycée puis à l’université. Les chemins différents qu’elles suivent vont ouvrir une période plus sombre dans leur relation d’amitié. Indéfectiblement liées elles traversent des turbulences les poussant parfois à ne plus se voir ou se parler. Lila, personnage toujours plus tourmenté, inflexible et intransigeant dans ses relations aux autres, fait face à un destin quasi sacrificiel constitué de renoncements pour fuir la pauvreté des bas quartiers napolitains.
Elena quant à elle ne se sent jamais à la bonne place au bon moment, comme son amie elle veut échapper au déterminisme social de son lieu de naissance. Toujours hantée par son sentiment d’infériorité sociale et intellectuelle, elle se compare sans cesse à Lila. Son besoin de reconnaissance et son sentiment d’illégitimité (pourquoi moi et pas Lila ?) la fait s’effacer surtout lorsqu’elle rencontre des étudiants privilégiés.
Mon avis : le deuxième volet de cette saga romanesque, politique, sociale, féministe, ne perd pas un poil d’intérêt. Addictive au plus haut point, nous avons été plusieurs à connaître ce même sentiment : vouloir entrer dans le livre et supplier Lila de modifier son point de vue ou de dire à Lena : non ne fais pas ça ! Ce deuxième volume est plus sombre, on sent les personnages tellement prêts à tout pour ne pas avoir la même vie que les femmes de leur famille qu’elles en arrivent à se renier, à s’infliger des épreuves qu’elles vivront avec dégoût. Sur fond de crise politique italienne des années 60 et agissements de la camorra napolitaine la vie est toujours dure pour les femmes d’Elena Ferrante.
Pour résumer : le troisième volume vient de sortir (janvier 2017) en grand format chez Gallimard, et un quatrième et dernier est prévu.
Ta chronique donne envie. Merci.
c’est difficile de se plonger dans un autre livre après…. ça plaira à Emma.
J’ai dévoré les 3 premiers livres et attends le 4ème!! je suis emballée tant par l’histoire que par le style, impossible à lâcher…
bref on s’accroche aux personnages, on vit avec eux, c’est aussi un roman sociologique ..en bref à lire