La Terre des cavaliers de Louis MEUNIER

la terre des cavaliers meunier
352 pages – 7.50€

Parution : d’abord paru sous le titre Les cavaliers afghans en 2014 chez Kero, puis sous le présent titre en édition de poche Pocket en juin 2015.

Le style, le genre : récit de voyage découpé en 3 parties 2002 / 2005 / 2006 à 2010.

L’auteur : Né à Tours en 1979, ce fils de médecin étudie dans une grande école de commerce. Après l’obtention de son diplôme il retarde au maximum son entrée dans la vie active avec pour horizon la finance internationale ou le marketing. Après (et pendant) ses voyages en Afghanistan racontés dans ce livre il crée une société demeunier louis production de films documentaires (Prisonniers de l’Himalaya et 7000 mètres au-dessus de la guerre) Taimani Films, basée à Kaboul. Il développe également des campagnes de communication humanitaire dans les pays en crise du Moyen-Orient et d’Asie.
Il reçoit plusieurs prix pour son livre dont le Prix Pégase du Cadre Noir, le Prix de la Toison d’or du livre d’aventure et le Prix Terres d’ailleurs, et de nombreux autres prix pour ses films.

Les lieux : l’Afghanistan.

Le thème : Un jeune homme de 23 ans ayant un destin tout tracé se rend compte jour après jour qu’il n’est pas très sûr d’être sur une voie épanouissante, il répond à la petite annonce de l’ONG Acted. L’association l’envoie en Afghanistan à la tête d’un programme de distribution de nourriture pour 100 000 familles. Il démissionnera mais restera en Afghanistan dont il parcourt les pistes à cheval au cours de l’année 2005 sur les traces d’Ouroz, le héros de Joseph Kessel dans son roman Les Cavaliers.
Il se prend de passion pour
le buzkashi, tournoi ancestral (depuis au moins 800 ans) où les hommes et leurs chevaux combattent pour déposer une dépouille de chèvre dans un cercle. Les combattants, aguerris par deux décennies de guerre, regardent avec stupeur ce khareji (l’étranger) qui veut devenir tchopendoz (cavalier).

Mon avis : autant vous le dire tout de suite j’ai été emballée par ce voyage magnifique que Louis nous fait vivre en Afghanistan. Très bon cavalier il n’est pas étonnant qu’il se soit senti immédiatement dans son élément sur cette terre de chevaux. Dès son arrivée en mars 2002 on le suit dans ses démêlés avec les autorités locales, les chefs de tribus et les collaborateurs des ONG, tout cela sur fond de guerre un an après le déclenchement par les Américains de l’opération « Liberté immuable » pour combattre les Talibans. Et surtout nous suivons toutes les péripéties dans sa recherche DU cheval idéal pour pratiquer le buzkashi, dont jamais aucun occidental n’a osé rêver de participer !
Le livre construit en trois parties nous propose, au gré des situations et je ne vous dirai pas lesquelles , des allers-retours entre l’Afghanistan et Paris. Il admire les paysages mais doit aussi faire l’apprentissage des coutumes, de la rudesse des hommes et des subtilités des comportements pas forcément comparables aux codes occidentaux…

Pour résumer : dépaysement assuré, très belle écriture et très bon sens du suspense, on est happé par ce récit qui nous fait découvrir le pays de ce buzkashi dont je n’avais jamais entendu parler. Pour tout savoir sur les tournois, lire cet excellent article ici.

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