Parution : première parution aux Presses de la Renaissance en 1988 puis Belfond en 2002
en poche chez Pocket en 2005
Le genre/le style : roman américain, écrit sur le mode du récit alternatif : souvenirs du héros/vie actuelle du héros. Le livre est écrit à la première personne.
Les lieux : Caroline du sud (Etats-Unis), New York
L’auteur : Pat est né le 26 octobre 1945 à Atlanta (état de Georgie), il est l’ainé de 7 enfants (père militaire de carrière). Il publie ses premiers romans dans les années 70, ils connaissent un grand succès et sont traduits dans le monde entier. Quelques titres traduits en français : « Beach music » « Charleston sud », « Le grand Santini », « Saison noire ». Le « Prince des marées » a été adapté au cinéma par Barbra Streisand en 1991 avec Barbra Streisand et Nick Nolte dans le rôle de Tom, adaptation controversée… Il vit aujourd’hui à Fripp Island en Caroline du sud.
L’histoire : Cette histoire se déroule des années 40 aux années 90, c’est celle d’une famille peu commune, les Wingo, vivant dans le comté de Colleton en Caroline du sud. Elle commence ainsi : Tom Wingo, le narrateur, part en catastrophe à New York pour aider sa soeur jumelle Savannah qui souffre d’une grave maladie psychiatrique. Face à la gravité de son cas sa (belle et séduisante) psychiatre Susan Lowenstein convainc Tom de lui raconter l’histoire de Savannah (et par conséquent la sienne aussi) puisqu’elle ne se souvient de rien. Lors des rendez vous nous allons revivre le quotidien de l’enfance et de l’adolescence de deux frères (Tom et Luke) et de leur sœur (Savannah), de leur mère (Lila) et du père (Henry) pêcheur de crevettes. Au fil des pages on découvre la violence familiale, la mort de Luke qui a brisé les deux jumeaux et au final les raisons de la souffrance de Savannah.
Mon avis : C’est un roman extrêmement séduisant, tous les ingrédients sont réunis pour ne pas lâcher le livre (drame, épopée, romance, poésie, humour, famille). Les personnages sont complexes, l’ambiance sur l’île familiale est lourde sur fond d’une longue guerre d’usure entre le père et la mère. A cet enfer familial, Pat se permet de rajouter un humour redoutable très New-Yorkais (certains penseront à l’humour type Woody Allen) qui fait de ce roman un grand roman. Il faut dire que les personnages sont hauts en couleur : la mère mythomane et ambitieuse, déçue par son choix conjugal ; le grand-père qui se prend pour le Christ fabriquant même, quand l’âge vient, une croix à roulettes pour le chemin de croix ; une grand-mère féministe ; un père violent, velléitaire et inconscient.
L’opposition Nord Sud, ou pour faire court les intellos de New York et les demeurés de Caroline du sud, est omniprésente. L’histoire personnelle de Pat Conroy (père violent) imprègne le roman.
Pour résumer : excellent livre, prévoir des temps longs de lecture pour bien s’imprégner de l’ambiance. A conseiller à tous.
Merci pour ton opinion, je pense que je vais me lancer dans cette lecture bientôt ! 😀
bonne lecture !
anniemots