Parution : en 2017 chez Actes Sud et en édition de poche Babel
Noir en août 2019. Traduction du suédois par Hege Roel-Rousson.
Le style, le genre : roman policier qui fait partie de la série de romans dont l’écriture a été reprise par Lagercrantz après le décès brutal en 2004 du créateur des personnages, Stieg Larsson.
L’auteur : David Lagercrantz, né en 1962, est un journaliste et écrivain suédois vivant à Stockholm. Après des études de philosophie et de théologie, il se tourne finalement vers le journalisme. Il travaille notamment pour le quotidien national suédois Expressen pour lequel il couvre certaines des affaires criminelles les plus importantes du pays.
En 1997, il publie une biographie de l’alpiniste Göran Kropp qui connaît un succès immédiat, trois ans plus tard, il enchaîne avec celle de l’inventeur Hakan Lans. Il consacre, en 2009, un roman au célèbre mathématicien britannique Alan Turing, pionnier de l’informatique et condamné pour son homosexualité – ce roman sera publié en 2016 par Actes Sud. C’est avec sa biographie du footballeur Zlatan Ibrahimovic, parue en 2010 (éditions JC Lattès pour la version française, 2013) qu’il accède à une reconnaissance internationale, le livre se vend à plusieurs millions d’exemplaires et il est en lice pour le prestigieux August Prize.
En 2013, David Lagercrantz signe un contrat avec la maison d’édition Norstedts pour écrire la suite de Millénium, la trilogie culte de Stieg Larsson. Le premier de ces romans « d’après », le quatrième tome, intitulé Ce qui ne me tue pas sera publié le 27 août 2015, dix ans jour pour jour après la sortie de Les hommes qui n’aimaient pas les femmes, en Suède. Le roman présenté ici est le cinquième de la série.
Les lieux : Stockholm
L’histoire : Une enfance violente et de terribles abus ont marqué à jamais la vie de Lisbeth Salander. Le dragon tatoué sur sa peau est un rappel constant de la promesse qu’elle s’est faite de combattre l’injustice sous toutes ses formes. Résultat : elle vient de sauver un enfant autiste mais est incarcérée dans une prison de haute sécurité pour mise en danger de la vie d’autrui. Lorsqu’elle reçoit la visite de son ancien tuteur, Holger Palmgren, les ombres d’un passé qui continue à la hanter resurgissent : pourquoi lui faisait-on passer tous ces tests d’intelligence quand elle était petite ? Et pourquoi avait-on essayé de la séparer de sa mère à l’âge de six ans ? Lisbeth comprend rapidement qu’elle n’est pas la seule victime dans l’histoire et que des forces puissantes sont prêtes à tout pour l’empêcher de mettre au jour l’ampleur de la trahison. Cette fois, rien ne l’empêchera d’aller au bout de la vérité.
Mon avis : oui je sais… j’avais écrit, à l’issue de la lecture de Millénium 4 par Lagercrantz, que je ne lirais pas le 5… Mais les avis positifs entendus m’ont poussée à y succomber à nouveau, incapable de résister à cette héroïne addictive.
Son premier essai était vraiment très décevant, il le reconnait d’ailleurs lui-même, à demi-mot, lors de sa tournée de promotion en France en 2017 : « J’étais terrifié de ne pas rendre justice à l’univers créé par Stieg Larsson. Il m’était impératif de comprendre ce monde et ses codes. Par-dessus tout, je devais saisir l’étrange mais passionnant personnage de Lisbeth Salander. À présent, je l’ai dans le sang.»
Le roman s’ouvre dans la prison de Flodberga près de Stockolm, Lisbeth est aussi combative que maligne enchainant les coups de force musclés et les tripatouillages informatiques. J’ai très vite oublié que ce n’était pas Stieg l’écrivain tant il a su renouer le fil, il a enfin compris qu’il n’était pas nécessaire de nous réexpliquer la caractéristique des personnages récurrents pendant des pages… Je ne peux pas vous en dire trop mais l’enfance de Lisbeth est encore en jeu, elle est liée à celles d’autres personnages qui ont eu maille à partir avec les autorités. Blomkvist est très présent, il prend presque le pas sur les autres personnages dans la résolution de l’intrigue, et c’est plutôt bien construit.
Pour résumer : vous pouvez y aller, vous passerez un bon moment.