

Parution : aux éditions Jean-Claude Lattès en 2007, et édité en format poche aux éditions du Livre de Poche en mars 2009, réimprimé en février 2019 par l’imprimeur CPI.
Le style, le genre : roman sur l’amitié, sur les amours adolescentes, sur la confrontation des jeunes à la dure réalité de la société contemporaine. La narratrice est Lou Bertignac, la jeune lycéenne du « moi » du titre du roman.
L’auteur : Delphine est née en mars 1966 dans les Hauts de Seine. Elle est diplômée de L’École des hautes études en sciences de l’information et de la communication (Celsa), puis devient cadre dans un institut de sondage.
Elle écrit en 2001 un premier roman autobiographique, Jours sans faim, qui raconte le combat d’une jeune femme contre l’anorexie. En 2007 parait No et moi, Prix des Libraires 2008 et adapté au cinéma par Zabou Breitman, puis de nombreux romans qui sont en lice pour le prix Goncourt comme Les Heures souterraines en 2008 et Rien ne s’oppose à la nuit en 2011. Ce dernier obtient le Prix du roman Fnac, le Grand Prix des lectrices de Elle, le Prix Roman France Télévisions et le Prix Renaudot des lycéens.
D’après une histoire vraie en 2015 reçoit le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.
Elle est également scénariste et réalisatrice. Son dernier roman paru en mars 2019 : Les Gratitudes.
Les lieux : Paris.
L’histoire : Lou Bertignac a 13 ans, un QI de 160 et des questions plein la tête. Les yeux grand ouverts, elle observe les gens, collectionne les mots, se livre à des expériences domestiques et dévore les encyclopédies.
Enfant unique d’une famille en déséquilibre, entre une mère brisée et un père champion de la bonne humeur feinte, dans l’obscurité d’un appartement dont les rideaux restent tirés, Lou invente des théories pour apprivoiser le monde.
À la gare d’Austerlitz, elle rencontre No, une jeune fille SDF à peine plus âgée qu’elle.
No, son visage fatigué, ses vêtements sales, son silence.
No, privée d’amour, rebelle, sauvage.
No dont l’errance et la solitude questionnent le monde.
Des hommes et des femmes dorment dans la rue, font la queue pour un repas chaud, marchent pour ne pas mourir de froid. « Les choses sont ce qu’elles sont ». Voilà ce dont il faudrait se contenter pour expliquer la violence qui nous entoure. Ce qu’il faudrait admettre. Mais Lou voudrait que les choses soient autrement. Que la terre change de sens, que la réalité ressemble aux affiches du métro, que chacun trouve sa place. Alors elle décide de sauver No, de lui donner un toit, une famille, se lance dans une expérience de grande envergure menée contre le destin. Envers et contre tous.
Roman d’apprentissage, No et moi est un rêve d’adolescence soumis à l’épreuve du réel. Un regard d’enfant précoce, naïf et lucide, posé sur la misère du monde. Un regard de petite fille grandie trop vite, sombre et fantaisiste.Un regard sur ce qui nous porte et ce qui nous manque, à jamais. (Texte éditeur)
Mon avis : No et moi m’a réconciliée avec Delphine de Vigan, j’aurai néanmoins besoin d’un autre livre pour consolider mon jugement… Je n’avais pas été emballée par la lecture de Rien ne s’oppose à la nuit mais celui-ci est mieux construit, j’ai pris du plaisir à suivre la quête de sens de Lou.
Delphine se met parfaitement dans la peau de cette jeune fille, c’est d’ailleurs une habitude plusieurs de ses romans sont tournés vers les souffrances de l’enfance et les liens familiaux tourmentés. Ici encore les parents, comme dans Rien ne s’oppose à la nuit sont dans une autre dimension. On comprend mieux pourquoi les jeunes l’apprécient beaucoup, Goncourt et Renaudot des lycéens à l’appui…
Le propos est bien amené, Lou doit faire un exposé, elle déteste parler en public et ne s’est pas encore manifestée auprès du professeur, sommée de choisir elle lance un peu au hasard : « les sans-abris ».
Cela dit, ce que j’ai aimé réellement c’est la fantaisie de Lou, sa recherche de réponses à tout ce qui l’entoure, force est de reconnaitre que je me suis reconnue en elle, le coté surdoué en moins 😊. On ne peut que suivre avec tendresse son cheminement, gentillet au début puis de plus en plus grave.
Pour résumer : c’est typiquement le style de livre qui va plaire aux collégiens et lycéens en priorité et à ceux qui veulent lire une belle histoire.
J’en profite pour mettre en avant l’association Règles élémentaires, créée par
une étudiante de Sciences Po. Sa mission :
Règles Élémentaires est la première association française de lutte contre la précarité menstruelle. Notre mission est double : collecter des produits d’hygiène intime à destination des femmes dans le besoin et briser le tabou des règles. Ensemble, nous pouvons faire bouger les lignes et changer les règles !