Qui a tué l’homme-homard ? de J.M. ERRE

qui a tué lhomme homard brochéParution : en février 2019 dans les éditions Buchet-Chastel, en format poche chez Pocket en décembre 2020.

broché : 368 pages / 19 €   poche : 320 pages 7.30 €qui a tué lhomme homard poche

Le style, le genre : roman policier humoristique construit autour d’une jeune fille handicapée de 23 ans. C’est elle la narratrice.

Les lieux : le village de Margoujols (village fictif) en Lozère.

L’auteur : Né en 1971 à Perpignan, J.M. (Jean-Marcel) Erre vit à Montpellier et enseigne le français et le cinéma dans un lycée de Sète.  Il a publié sept romans aux éditions Buchet/Chastel : Prenez soin du chien (2006), Made in China (2008), Série Z (2010), Le Mystère Sherlock (2012), La fin du monde a du retard (2014), Le Grand N’importe quoi (2016) et Le Bonheur est au fond du couloir à gauche (2020). Il est aussi l’auteur de romans pour la jeunesse aux éditions Rageot, de sketchs pour l’émission Groland sur Canal +, et de scénarios pour le cinéma. Son humour frisant l’absurde, où le comique de langage côtoie le comique de situation, fait de ses ouvrages une curiosité dans le paysage littéraire français. Qui a tué l’homme-homard ? (Buchet/ Chastel, 2019) a reçu le prix Paris Polarjm erre qui a tué l'homme homard.

L’histoire : Margoujols, petit village reculé de Lozère, abrite depuis 70 ans les rescapés d’un cirque itinérant qui proposait un « freak show » (spectacle de monstres) : femme à barbe, sœurs siamoises, homme-éléphant, nain, colosse… L’histoire s’ouvre sur la découverte du cadavre atrocement mutilé de Joseph Zimm, dit « l’homme-homard ». Qui a tué cet ancien membre du cirque des monstres, et pourquoi ? L’enquête menée par l’adjudant Pascalini et son stagiaire Babiloune va révéler des secrets enfouis depuis des lustres dans les hauteurs du Gévaudan. Julie, la fille du maire de Margoujols, une jeune femme tétraplégique communiquant par l’intermédiaire d’un ordinateur, va épauler les gendarmes dans leur enquête. Elle est aussi la narratrice de cette histoire rocambolesque qu’elle raconte au jour le jour à la manière d’un polar pimenté d’une bonne dose d’humour noir, tout en livrant ses réflexions décalées sur des sujets aussi variés que la littérature policière, le handicap, les artichauts, les cimetières, les réseaux sociaux et, bien sûr, les monstres…

Mon avis : réjouissant ! (merci Jean-Marc) on sourit à chaque page et on rit même. Ce livre fait du bien quand tout autour il n’y a que des nouvelles moroses… Les personnages sont tous surprenants, Julie a la dent dure avec chacun. Elle est motivée pour mener l’enquête avec des moyens pourtant limités, elle ne peut s’exprimer qu’avec un seul doigt qu’elle utilise pour commander son ordinateur. Elle ne rêve que d’une chose c’est qu’on lui parle normalement.

« Ça y est. L’adjudant est maintenant certain que je me paie sa tête. Oui, je le vois dans ses yeux, il est furieux. Il m’en veut, il m’insulte intérieurement. Il a envie de m’en claquer une. C’est à cet instant qu’il se passe quelque chose de formidable il ne me regarde plus comme une handicapée. Il me regarde comme une petite conne. C’est un progrès phénoménal. »

Ce n’est pas la moindre des qualités de ce livre, nous montrer dans quel embarras on se trouve face à une personne handicapée, langage, comportement alors qu’elle n’a qu’une envie : être considérée comme une personne normale.

Pour résumer : ne pas passer à côté de ce roman, que du bonheur comme ils disent à Margoujols… Si le polar humoristique vous plaît n’oubliez pas non plus Qui a tué Glenn ?

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