Eldorado de Laurent GAUDE

 

eldorado gd format
240 pages – 19 € –

Parution : en août 2006 aux éditions Actes Sud, parution en poche chez J’ai Lu en février 2009.

eldorado gaudé
224 pages – 6.10 € –

Le genre, le style : roman initiatique sur un sujet d’actualité, autour des migrants en Méditerranée. L’histoire nous est racontée alternativement du point de vue d’un des deux frères en route pour l’Europe et par un narrateur neutre pour raconter les tourments du commandant de la frégate Zeffiro.

L’auteur : Laurent est né le 6 juillet 1972 à Paris. Il fait des études de Lettres Modernes et d’Etudes Théâtrales à Paris. C’est à l’âge de 25 ans, en 1997, qu’il publie sa première pièce, Onysos le furieux. En 2001, âgé de 29 ans, il publie son premier roman, Cris.
Laurent Gaudé a reçu en 2002 le prix Goncourt des lycéens et le prix des libraires pourlaurent gaudé La Mort du roi Tsongor, puis le prix Goncourt en 2004 pour son roman Le Soleil des Scorta. Eldorado est son quatrième roman. Il fait partie des auteurs français contemporains les plus lus dans le monde.

Les lieux : en Italie, au Soudan, en Libye.

L’histoire : « Aucune frontière ne vous laisse passer sereinement. Elles blessent toutes. » Pour fuir leur misère et rejoindre l’ « Eldorado », les émigrants risquent leur vie sur des bateaux de fortune… avant d’être impitoyablement repoussés par les garde-côtes, quand ils ne sont pas victimes de passeurs sans scrupules. Le commandant Piracci navigue depuis vingt ans au large des côtes italiennes, afin d’intercepter les embarcations des émigrants clandestins, il sillonne les mers à leur recherche, les sauvant parfois de la noyade.
Mais la mort est-elle pire que le rêve brisé ? En recueillant une jeune survivante, Salvatore laisse la compassion et l’humanité l’emporter sur ses certitudes…
Dans le même temps, au Soudan, deux frères (bientôt séparés par le destin) s’apprêtent à entreprendre le dangereux voyage vers le continent de leurs rêves, l’Eldorado européen…
Parce qu’il n’y a pas de frontière que l’espérance ne puisse franchir, Laurent Gaudé fait résonner la voix de ceux qui, au prix de leurs illusions, leur identité et parfois leur vie, osent se mettre en chemin pour s’inventer une terre promise. (Éditeur)

Mon avis : Laurent Gaudé en 2006 s’était emparé de ce sujet sensible, bien avant que les projecteurs soient braqués sur l’Italie, les passeurs et les drames individuels et collectifs. Il est d’ailleurs à noter que ce fait de société est de plus en plus traité dans la littérature. Olivier Norek dans un genre différent avait réussi son « Entre deux mondes ».
Ce que propose l’auteur c’est tout simplement, par le truchement des interrogations existentielles du commandant Piracci, de nous mettre en face de notre conscience, de nos contradictions et de nos espérances. Pourquoi sauver un migrant plutôt qu’un autre est un des éléments qui apporte le plus de souffrance au personnage mais de nombreuses autres questions sont soulevées : Pouvons-nous rester indifférents, devons-nous accepter d’obéir aux ordres, notre vie est-elle vide ? La poursuite de l’Eldorado, qui comme chacun sait est un mythe, ne peut s’achever que sur des drames.

Pour résumer : un bon roman, prenant, que l’on vit intérieurement en se mettant dans la peau du commandant ou de Soleiman.

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