
Parution : en février 2016 en langue allemande sous le titre Weit über das Land (bien plus évocateur que le titre français) et en France chez Christian Bourgois en janvier 2017.
Traduit de l’allemand (Suisse) par Pierre Deshusses.
Le style, le genre : le roman alterne les points de vue de Thomas et d’Astrid. Style dépouillé et sobre, souvent distancié.
L’auteur : Peter Stamm est né à Münsterlingen en Suisse en 1963. Après des études de commerce, il a étudié l’anglais, la psychologie, la psychopathologie et l’informatique comptable. Il a longuement séjourné à Paris, New York et en Scandinavie. Depuis 1990 il est journaliste, et écrivain. Il est, depuis 1997, rédacteur en chef du magazine Entwürfe für Literatur. Il vit actuellement à Winterthur.
Il a obtenu le Prix Schiller de la Banque Cantonale de Zürich 2017 pour L’un l’autre.
Onze romans ont été traduits, Agnès était le premier. Celui-ci est le dernier à ce jour, pour entendre Peter nous en parler voir le lien vers la vidéo plus bas.
Les lieux : dans un paysage de vallées et de montagnes en Suisse.
L’histoire : pour ne pas divulgâcher, je me contenterai de vous dire que c’est la fin de l’été dans une petite ville suisse. Une famille rentre de vacances, elle s’apprête à reprendre le cours d’une existence toute tracée : Astrid est une mère au foyer, Thomas, cadre comptable dans une banque, est un père soucieux de ses enfants. Ella et Konrad, élèves de collège, semblent épanouis. Rien ne semble présager la situation à laquelle ils vont se trouver confrontés. Lorsque Astrid se réveille le matin suivant, Thomas est parti. Commence alors pour Thomas une longue errance à travers les montagnes, vers un nouveau destin.
« Thomas se leva et s’engagea sur le petit chemin de gravier qui longeait la maison. Arrivé à l’angle du mur, il hésita un instant avant de se diriger vers le portail du jardin avec un sourire étonné qu’il percevait plus qu’il ne le ressentait. Il souleva le portail en l’ouvrant pour qu’il ne grince pas, comme il le faisait adolescent, quand il rentrait tard d’une fête et ne voulait pas réveiller ses parents. Il avait beau être parfaitement sobre, il avait l’impression d’avancer comme un homme ivre, lentement, vérifiant bien à chaque fois où il posait le pied. »
Mon avis : Qui n’a pas connu un jour l’envie de tout quitter, de tout envoyer balader ? Le roman de Peter Stamm, qui débute par une scène banale de la vie de famille et un retour au quotidien après les vacances, plonge immédiatement dans des dilemmes chers à Peter Stamm : la solitude propre à chaque individu, la liberté d’exister à l’extérieur du couple et plus largement comment on fait pour comprendre l’Autre, et enfin la confrontation avec la nature et sa dureté.
Sa rupture brutale, son errance sur les routes, son destin nous tiennent en haleine, tout comme les interrogations, le sentiment de culpabilité d’Astrid qui ne comprend pas.
Regardez bien cette vidéo LIEN ICI qui commence par ces paroles qui reflètent bien ce que sont les romans de Peter Stamm : « C’est une histoire toute simple… » (en fait c’est tellement simple que cela devient d’une profondeur inégalée, j’adore).
Pour résumer : Je recommande ce livre aux lecteurs qui ont un peu de bouteille, c’est mieux pour l’apprécier pleinement. Chacun pourra s’identifier à l’un ou l’autre des personnages. Bonne lecture.
j’ai sans doute assez de bouteille alors….
glou glou 🙂
Beau blog. un plaisir de venir flâner sur vos pages. une belle découverte. un blog très intéressant. je reviendrai. N’hésitez pas à visiter mon blog. au plaisir