On n’a pas toujours du caviar de Johannes Mario SIMMEL

Parution : Es muss nicht immer Kaviar sein a paru en 1966 aux éditions Robert Laffont, réédité en 2019 en Pavillons Poche. Traduction de l’allemand par Paul Lavigne.

Le style, le genre : roman d’espionnage basé sur des fait réels. Les noms des personnages sont fictifs.

L’auteur : il est né le 7 avril 1924 à Vienne de Walter Simmel, juif allemand chimiste de profession et de Lisa Simmel. Johannes Mario Simmel perdit la moitié de sa famille dans les camps de concentration. Il travailla après la Seconde Guerre mondiale d’abord comme traducteur pour l’armée américaine, puis comme journaliste et scénariste en Autriche, avant de publier, en 1947, un premier recueil de nouvelles intitulé Rencontres dans le brouillard. Ce fut le début d’une carrière littéraire sans équivalent dans la littérature de langue allemande d’après-guerre puisque, traduits dans plus de 30 langues, ses ouvrages ont atteint des tirages cumulés d’environ 73 millions d’exemplaires. Au premier rang desquels, On n’a pas toujours du caviar, écrit en 1960, dont les ventes atteignirent 30 millions d’exemplaires. Simmel est décédé le 1er janvier 2009 à Lucerne en Suisse où il avait choisi de finir ses jours.

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Les lieux : Allemagne, France, Portugal, Angleterre

L’histoire : Thomas Lieven, trente ans, allemand, a pour signe particulier d’avoir eu seize passeports de neuf pays différents entre 1939 et 1957. Mais si c’était là sa seule singularité, il ne serait pas le héros involontaire, et ô combien charismatique, de ce roman d’espionnage. Clone de James Bond et d’Arsène Lupin, Thomas Lieven, en plus d’être un fin gourmet, est un peu cambrioleur, un peu menteur, toujours tombeur, goujat quand

il n’a pas le choix, mais gentleman… le plus souvent. Il aime les femmes, qui l’aiment aussi, car, bien sûr, c’est un amant prestigieux…

Mon avis : c’est un drôle de bouquin, inracontable car foisonnant, très agréable à lire, préfacé par un ancien officier du 2e Bureau et des Services Spéciaux qui figure sous un autre nom dans le roman, et si on ne sait pas que la trame est tirée d’une histoire vraie on trouverait tout cela invraisemblable ! Et pourtant la plupart des personnages sont historiques et les faits, bien que romancés, sont presque tous véridiques. Cet agent triple contre son gré (Allemagne, Angleterre, France) banquier de son état, a été condamné à mort par contumace par les Nazis dès avant le déclenchement de la guerre, condamné à mort par les Français en 1946. C’est l’auteur de la préface Jacques Abtey qui le sortira de prison. Une suite ininterrompue de rebondissements se succèdent tout au long des 665 pages, « certaines aventures sont un peu forcées, mais toutes reflètent fidèlement le personnage aux multiples aspects qu’était Thomas Lieven, espion malgré lui » dit Jacques Abtey.

Le livre est scandé par des recettes de cuisine dont certaines sont plutôt sympas, en plus d’être espion la cuisine était une de ses compétences. Tout le roman est drôle malgré la trame historique plutôt sombre.

Pour résumer : ce livre est un ovni, énorme best-seller en son temps (30 millions d’exemplaires), franchement une belle découverte. À recommander aux amateurs d’espionnage et d’humour.

Un commentaire Ajoutez le vôtre

  1. lorenztradfin dit :

    ah Simmel…. un peu le Musso allemand d’alors……

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